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« Quand l’incolore s’illumine de teintes éphémères »
EAN : 9790560146881
Édition papier
EAN : 9790560146881
Paru le : 15 juin 2023
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- EAN13 : 9790560146881
- Réf. éditeur : RUB-688-1
- Date Parution : 15 juin 2023
- Disponibilite : Disponible
- Nombre de pages : 26
- Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
- Poids : 110gr
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Résumé :
Forme d’hommage à mon père, cette œuvre est directement inspirée par l’une de ses créations visuelles, celle-là même qui illustre la page de couverture.
Ces créations, qu’il avait élaborées en amateur, sont basées sur une application connue du phénomène de polarisation chromatique de la lumière, notion qui le fascinait depuis sa jeunesse.
Il les avait lui-même fixées par la photographie.
Comment ne pas reprendre alors, comme titre à ma création musicale, l’expression si poétique qu’il avait lui-même trouvée pour les présenter ?
Je ne pouvais, en l’occurrence, qu’être interpellée par cette série de neuf photographies (sa création la plus élaborée, réalisée en 1997), représentant un vitrail avec, comme motif central, l’entrelacement des clés de fa et de sol.
C’est grâce à la propriété biréfringente des diverses feuilles de cellophane claire (incolore), composant puis recouvrant le vitrail, et disposées de manière scientifiquement calculée, qu’apparaissent les teintes de base, leurs complémentaires, une multitude de variantes et subtiles mutations de coloris.
À l’image du vitrail, la partition de mon œuvre tire son originalité de la superposition permanente, sur portée unique, des clés de fa et de sol.
Tenter de concilier un maximum d’imagination au sein de la contrainte qu’implique ce type de notation, et respect d’une esthétique de caractère légèrement mystique,
a représenté une véritable quête, s’étendant sur une longue période créatrice, durant laquelle je fus également guidée par la pensée du philosophe Gaston Bachelard.
Caractéristiques visuelles et discours pianistique trouvant une forme de correspondance, la projection de ces photographies lors de l’interprétation publique, tout en restant bien-sûr facultative, apporte une dimension supplémentaire à mon œuvre musicale. C’est pourquoi, à titre de suggestion et point de repère, une numérotation alphabétique – de A à I – qui reprend l’ordre de leur présentation sur la page de couverture, se trouve au sein de la version initiale de ma partition, au-dessus des portées.
Le matériau va d’une cellule mélodique de trois notes distantes d’un intervalle de 13e, jusqu’à l’agrégat présentant le total chromatique, en passant par des harmonies traditionnelles, dont nombre d’entre elles sont constituées d’intervalles de triton (mon intervalle harmonique de prédilection) bien distincts.
Échappant à tous les enchaînements hyper-intellectualisés (riches en changements de couleurs et pour lesquels les choix des altérations des notes jouent un rôle important),
s’est soudainement imposé à moi un fragment presque improvisé, juxtaposant de manière saisissante, la cellule de trois notes et l’agrégat le plus sombre qui aboutit au total chromatique.
Sorte de marche funèbre : nécessité de rendre hommage à la mère de mon père… -
Biographie :
Madeleine Caillasse est née à Aix-les-Bains, en juin 1963. Sa vocation de compositrice et son activité créatrice remontent au début de son adolescence. Très jeune, elle suit, au conservatoire de Chambéry, les cours du musicologue lyonnais Daniel Gaudet en histoire de la musique et analyse. Ces matières seront approfondies en tant que disciplines complémentaires lors de ses études au C.N.S.M.D. de Lyon où elle obtient, à l’âge de vingt ans, en tant que pianiste, son Diplôme national d’études supérieures musicales. Elle a choisi de rester autodidacte en composition, préférant chercher elle-même sa propre voie.
Des pièces tonales mais de styles variés (recueil de 12 pièces intitulé Klass’Ambiance / Remembrance) seront vite suivies par d’autres fondées sur une recherche très personnelle. Celle-ci l’a conduira à se forger un langage original dont elle explore les diverses facettes au travers de ses œuvres de maturité. Langage alliant cohérence à une constante émotion. Quête d’un discours concentré, profond et intense, où prédominent couleurs, expressivité des intervalles, richesse harmonique, résonances suspensives et clarté nostalgique.
C’est ainsi qu’elle obtient, avec ses Harmonies funambulesques, un premier prix au Golden Key Piano Composition Competition en 2022 (USA – Category Professional International), puis un 2e prix au 5e Concours international de Composition – Franz Schubert Konservatorium, Wien (janvier 2023). Pour Quand l’incolore s’illumine de teintes éphémères, elle reçoit un Certificate of Recognition « Most distinguished Musician » au IBLA Grand Prize 2022, puis un 2e prix au Concours international de musique 2022 de l’Academia Musica, Wien (janvier 2023).
Attachée au renouvellement esthétique, ainsi qu’à l’intimité du discours musical, elle se concentre sur des compositions pour son instrument et pour des formations réduites de musique de chambre. S’y glissent parfois des éléments autobiographiques, comme en témoigne sa pièce pour flûte en sol et piano Au pied d’une stèle. Celle-ci constitue une singularité dans son écriture. Les interprètes, en se partageant, s’échangeant les éléments d’un discours modal, volontairement dépouillé, peuvent être particulièrement inspirés s’ils songent à certaines toiles de C.D. Friedrich.
Elle se perfectionne (dans un répertoire allant de Bach à Ohana) avec Jean-Claude Pennetier dont l’influence, entre 1983 et 1986, sera capitale dans son évolution musicale. Ses capacités et son attirance pour la musique contemporaine se confirment alors.
Puis sa profonde attirance pour le romantisme allemand, ancré en elle dès son adolescence, et sa passion pour Schumann en particulier, l’amènent tout naturellement à effectuer de nombreux séjours en Allemagne entre 1988 et 1990. C’est ainsi qu’elle participe, entre autres, à un stage d’accompagnement de Lieder, à Düsseldorf, avec Erik Werba. La rencontre avec Edith Picht-Axenfeld sera la plus marquante.