Nouvelles Lettres D'un Voyageur

Lulu - EAN : 9781387895960
George Sand
Édition papier

EAN : 9781387895960

Paru le : 5 août 2022

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  • EAN13 : 9781387895960
  • Réf. éditeur : 1203359
  • Editeur : Lulu
  • Date Parution : 5 août 2022
  • Disponibilite : Manque sans date
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 134
  • Format : H:210 mm L:148 mm
  • Poids : 188gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : En 1834, George Sand entame un périple de trois ans à travers l'Italie, la France et la Suisse. De la correspondance qu'elle entretient alors avec ses proches - Alfred de Musset, Franz Liszt, Rollinat... - naîtront les Lettres d'un voyageur. De " Venise la rouge", avec son petit peuple, à la vallée de Chamonix, en passant par le château de Valençay, l'évocation pittoresque des lieux s'entremêle à des réflexions de tout ordre. Diatribe contre Talleyrand, excursion dans l'oeuvre de Lavater, biographie fantaisiste de son vieil ami Jules Néraud, dit " le Malgache ", récit au jour le jour de ses espoirs et de ses désillusions... Nombreuses sont les surprises que l'auteur réserve à ceux qui s'aventurent dans les confidences de ses lettres. Plus que les paysages, c'est son âme que George Sand peint ici : " Ne lis jamais mes lettres avec l'intention d'y apprendre la moindre chose sur les objets extérieurs : je vois tout au travers de mes impressions personnelles. "
  • Biographie : Moreali est mon véritable nom, c'est celui de ma mère et d'un oncle maternel qui m'a adopté tout récemment. J'ignore qui fut monpère; ma mère était Italienne, et je suis né à Rome. J'étais fort jeune quand elle m'envoya à Paris, où je fus élevé chez les jésuites sous le nom de Fervet, et où elle vint s'établir près de moi quelques années plus tard. Elle me chérissait tendrement etme donnait l'exemple des vertus chrétiennes. Elle avait bien peu d'aisance, mais elle ne négligea rien pour mon éducation. Elle passait pour ma tante, et longtemps, en lui donnant un titre plus doux, je crus n'être que son fils adoptif.Je fis de bonnes études, mais je ne montrais aucun goût pour l'état ecclésiastique. La carrière des lettres, l'éloquence du barreau me tentaient. J'avais de l'ambition, et pourtant j'étais un croyant, mais un croyant porté à la lutte plus qu'au renoncement.A son lit de mort, ma pauvre mère me révéla l'illégitimité de ma naissance, et m'apprit qu'étant enceinte de moi, elle m'avait consacré à Dieu par un voeu solennel. Depuis que j'étais au monde, elle avait tout fait pour réaliser ce voeu. Elle avait espéré que j'y souscrirais. Elle avait compté que mon sacrifice rachèterait son péché. Elle n'exigeait pas que je fusse prêtre sans vocation; mais elle me suppliait de ne pas lui ôter l'espérance à sa dernière heure et de la laisser partir emportant la promesse que je ferais monpossible pour lui abréger les terribles expiations du purgatoire. Si un jour il se pouvait que son fils offrît le saint sacrifice de la messe à son intention, elle se flattait d'être alors réconciliée avec Dieu.
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