L'IMAGE A LA FIN DU MOYEN AGE

Cerf - EAN : 9782204090926
WIRTH JEAN
Édition papier

EAN : 9782204090926

Paru le : 16 juin 2011

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  • EAN13 : 9782204090926
  • Réf. éditeur : 791463
  • Editeur : Cerf
  • Date Parution : 16 juin 2011
  • Disponibilite : Epuisé
  • Barème de remise : NS
  • Poids : 1.201kg
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : Le présent volume termine la grande synthèse de Jean Wirth sur l'image médiévale, commencée en 1999 avec « L'Image à l'époque romane », suivie en 2008 par « L'Image à l'époque gothique ». Il couvre l'évolution de l'image depuis la fin du XIIIe siècle jusqu'à l'iconoclasme de la Réforme. Le point de départ en est donné par la révolution giottesque de la construction picturale : un intérêt croissant pour la représentation des apparences sensibles débouche en effet, chez Giotto et ses contemporains, sur l'invention d'une perspective non mesurée qui se diffuse dans toute l'Europe occidentale et bouleverse les structures narratives, tandis que se met en place le portrait au sens moderne du mot, c'est-à-dire la représentation des traits physiques particuliers d'un personnage. Bien que les gains d'expressivité de l'image se traduisent par un « réalisme », au sens vulgaire du mot, ils visent à rendre le surnaturel palpable et sont mis au service d'une dévotion bigarrée, mêlant les apparitions au quotidien, l'exhibition des richesses aux prouesses d'ascétisme, le puritanisme à l'érotisation des saints. Le système iconographique pousse à l'extrême les polarités préexistantes. La Vierge, reine des cieux et symbole de l'Église, est devenue une quasi-déesse, éternellement jeune, et le Christ, sanglant et asexué, un étrange objet de désir et de compassion. Les images se diversifient en faisant une place croissante aux saints, protecteurs des communautés et des individus, tandis que l'iconographie des pouvoirs séculiers commence à prendre ses distances avec le symbolisme religieux. Mais l'illusionnisme croissant des images est devenu source de méfiance, l'extravagance et la vénalité de leur culte inquiétant toujours davantage. Face aux critiques, les peintres flamands et florentins du XVe siècle promeuvent un art sévère et digne, en harmonie avec une dévotion disciplinée. En Allemagne, où ces efforts n'ont pas abouti, les oeuvres d'art qui remplissent les églises sont perçues comme les idoles et le faire-valoir d'un clergé détesté, de sorte que leur destruction accompagne son abolition par la Réforme. Ce n'est pas la fin du règne des images, bien au contraire, mais, à partir de ce moment, l'image cesse d'être en soi un phénomène artistique et son étude relève de moins en moins de l'histoire de l'art.

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    This present volume concludes Jean Wirth's great synthesis on medieval imagery, begun in 1999 with L'Image à l'époque romane", followed in 2008 by "L'Image à l'époque gothique". It traces the evolution of imagery from the end of the 13th century to the iconoclasm of the Reformation. The starting point is marked by the Giottesque revolution in pictorial construction. The growing interest in representing things in a realistic manner began, in effect, with Giotto and his contemporaries with the invention of infinite perspective which spread throughout Western Europe revolutionising narrative structures, while portraiture in the modern sense was established that is to say the depiction of an individual's physical characteristics. Although the advances in pictorial expression resulted in a certain "realism", in the everyday meaning of the word, artists also aimed to render the supernatural palpable. They were employed in the service of a colourful form of devotion, mixing apparitions and everyday scenes, the display of wealth with feats of asceticism and puritanism with the eroticization of saints. The system of iconography pushed the pre-existing polarities to the extreme. The Virgin Mary, the Queen of Heaven and symbol of the Church, became a quasi-goddess, eternally young, and Christ, bloodied and sexless, a strange object of desire and compassion. The images became more diverse, creating an increasingly expanding place for the patron saints of groups and individuals, while the iconography of the secular powers began to distance itself from religious symbolism. But the increasing illusionism in images became vaguely suspicious, the extravagance and venality of their religion was yet an increasing cause for concern. In reaction to the critics, the Flemish and Florentine painters of the 15th century promoted a severe and dignified art, in harmony with a disciplined devoutness. In Germany, where these efforts did not come to fruition, the artworks which filled the churches were regarded as idols used to justify a detested clergy, so that their destruction accompanied the latter's abolition by the Reformation. This was not the end of the reign of the image, quite the contrary but, from that moment on, images ceased to be an artistic phenomenon and their study became less and less the concern of the historian of art."
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