LES LARMES D'AUGUSTIN

Cerf - EAN : 9782204095945
MATHIEU-CASTELLANI G
Édition papier

EAN : 9782204095945

Paru le : 17 nov. 2011

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  • EAN13 : 9782204095945
  • Réf. éditeur : 775937
  • Collection : EPIPHANIE
  • Editeur : Cerf
  • Date Parution : 17 nov. 2011
  • Disponibilite : Provisoirement non disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 174
  • Format : 1.20 x 13.50 x 19.80 cm
  • Poids : 203gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé :

    Les larmes ne cessent de ruisseler dans les " Confessions " ; leur présence insistante , rythmant le parcours de saint Augustin, est le signe d'une poétique ancrée dans la rhétorique : né d'une vive émotion, le récit doit susciter une vive émotion. La propension aux pleurs témoigne de l'ardent tempérament d'Augustin : toujours inquiet, emporté par ses passions, il ne cesse de lutter contre elles, qui luttent entre elles, à la recherche de la paix intérieure. Il évoque le " torrent de larmes ", les " fleuves de pleurs " qui inondent son visage chaque fois qu'il ressent une forte émotion : il pleure de douleur en se remémorant ses péchés ou à l'occasion d'un deuil, mais il pleure aussi de bonheur lors des fêtes solennelles de l'Église, où " la joie provoque des larmes ", ou lorsque la conversion met une âme sur le chemin du salut. Les larmes posent cependant une épineuse " question " au psychologue, quand il observe qu'elles peuvent charmer un coeur tourmenté : comment comprendre la singulière douceur qu'apporte l'amertume des pleurs ? Lorsque le spectateur aime souffrir à la vue des scènes tragiques qui font couler ses larmes, lorsque " la douleur est en elle-même son plaisir ", n'y a-t-il point là quelque jouissance perverse ? Assurément, mais s'il est de mauvaises larmes, il en est de bonnes : le souvenir de Monique, sa mère, s'accompagne toujours de l'évocation émue des pleurs maternels, dont chaque jour pour lui elle arrosait la terre sous le regard de Dieu ; Augustin est le fils de ces larmes qui l'ont enfanté deux fois, lui donnant d'abord le jour, puis la " vive Vie " dans la foi. Les " Confessions " offrent une poétique, une éthique et une psychologie des larmes. Augustin assure dans les " Soliloques " que " l'amour est impatient ", et qu'il ne saurait mettre fin à ses larmes avant de posséder ce qu'il aime : c'est cet impatient amour qui anime son écriture ardente. -- Tears flow constantly through the 'Confessions'; their unyielding presence pacing the steps of Saint Augustine's itinerary is an indication of the poetry rooted in the rhetoric. Born of powerful emotion, the narrative must inspire powerful emotion. The propensity to weep proves how ardent Augustine's temperament is: always anxious, carried away by passions, he never stops struggling against those passions as they struggle against each other, in his search for inner peace. He describes a 'torrent' and 'rivers' of tears that flow down his face every time he experiences a strong emotion: he weeps for pain recalling his sins or when he mourns, but he also weeps for happiness during the solemn rites of the Church, when 'joy brings forth tears' - or when a soul is set on the road to redemption thanks to conversion. Yet these tears pose a thorny 'question' to the psychologist, when he observes that they can charm a tormented heart. How can we understand the unique sweetness emanating from the bitterness of tears? When a spectator claims he suffers at the sight of tragic scenes that provoke tears, when 'pain itself is his pleasure', isn't this a perverse sort of enjoyment? Certainly, but if tears can be bad they can also be good: the memory of his mother Monica is always associated with a poignant description of his mother's tears, which, to him, watered the earth every day under God's watchful eye. Augustine is the son of those tears that twice gave him birth: first into the world, then into the 'living life' of faith. The 'Confessions' offer poetry, ethics and a psychology of tears. Augustine affirms in the 'Soliloquies' that 'love is impatient' and that he will not cease from weeping until he possesses what he loves: and that impatient love drives his ardent writing.

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