MISSAK - CLASSIQUES ET CONTEMPORAINS

Magnard - EAN : 9782210779631
DAENINCKX/LUPO
Édition papier

EAN : 9782210779631

Paru le : 19 juin 2024

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  • EAN13 : 9782210779631
  • Collection : CLASSIQUES & CO
  • Editeur : Magnard
  • Date Parution : 19 juin 2024
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 320
  • Format : 1.90 x 13.00 x 18.00 cm
  • Poids : 280gr
  • Résumé : À travers cette enquête passionnante dans les heures sombres de l’Histoire, Didier Daeninckx rend hommage à un héros de la Résistance, Missak Manouchian et, à travers lui, à tous les étrangers morts pour la France. Une édition enrichie d’un accompagnement pédagogique.

    Missak Manouchian, rescapé du génocide arménien, est à la tête d’un groupe de résistants, pratiquement tous issus de l’immigration. Traqués par le régime de Vichy, les membres de « L’Affiche rouge » sont arrêtés en novembre 1943, torturés et fusillés le 21 février 1944 au mont Valérien. Avant son exécution, Missak écrit une lettre bouleversante à sa femme Mélinée.
    En 1955, Louis Dragère, journaliste à L’Humanité, est convoqué par le parti communiste pour enquêter sur Missak. En retraçant sa vie, Dragère va recueillir notamment les témoignages de Louis Aragon, d’Armène, la soeur de Mélinée, de Charles Aznavour et de sa famille.

    Les objets d’étude :

    • Agir dans la cité : individu et pouvoir (classe de 3e)
    • Le roman et le récit du XVIIIe siècle au XXIe siècle (classe de 2de)

    L'accompagnement pédagogique :

    • Une présentation de l'auteur et de l’œuvre
    • Un questionnaire pour entrer dans la lecture
    • Le texte intégral
    • Des questions de compréhension par thème avec des encadrés sur les grandes notions littéraires
    • Deux groupements de textes thématiques : 1. La Résistance et le chant - 2. La Résistance dans les textes 
    • Une sélection de ressources documentaires en lien avec l’œuvre (bibliographie, filmographie…)
    • Une interview exclusive de l'auteur
  • Biographie : « Et si Didier Daeninckx était une couleur ? » – Ce serait le noir : noir comme les romans policiers qu’il écrit ; noir comme la mort qui entra dans sa vie la nuit du 8 février 1962, quand, au métro Charonne, une amie de sa mère mourut sous les coups des policiers parce qu’elle manifestait contre la guerre coloniale qui ensanglantait l’Algérie ; noir comme l’ombre dont il tire les épisodes tragiques de l’histoire contemporaine ; noir comme les Kanaks de l’île de Lifou qui lui ont raconté comment, en 1931, cent cinq des leurs ont été parqués à Paris, au milieu de crocodiles, pour servir d’attraction à l’Exposition coloniale ; noir comme le visage de Christian Karambeu, dont les deux arrière-grands-pères faisaient partie de ces hommes, femmes et enfants exposés comme des « cannibales français » et finalement échangés contre des crocodiles du zoo de Hambourg… Didier Daeninckx rencontre la terre de Nouvelle-Calédonie en 1997 : il y a été invité par le directeur de la Bibliothèque centrale, qui veut apporter la culture du livre à toutes les tribus de l’archipel. Il visite alors les cases-bibliothèques et lui, l’écrivain, découvre un peuple dont la culture est essentiellement orale. Le soir, à la veillée, des conteurs lui racontent des légendes, des histoires ; un jour, quelqu’un évoque le triste sort des Kanaks de l’Exposition coloniale de 1931. Ce drame, que la presse parisienne de l’époque traita comme un simple fait divers, émeut profondément Didier Daeninckx, dont l’histoire personnelle, les choix politiques et littéraires sont marqués par la lutte contre toutes les formes de discrimination. Né à Saint-Denis en 1949, il porte le nom d’une lignée de déserteurs que l’exil conduisit de Gand à Stains et de la boue des tranchées à la « boue des banlieues ». Du côté maternel, il descend de cheminots militants communistes ; sa mère elle-même se bat contre les guerres coloniales et le fascisme. Dans la cour de son école d’Aubervilliers, ses copains sont kabyles, africains. Et quand, dans les années 1960, il abandonne un travail d’imprimerie pour voyager, il va à la rencontre des hommes du Maghreb, du Moyen-Orient et de Cuba. Depuis qu’il est devenu écrivain, son travail ne cesse de croiser ce qu’il appelle sa « romance familiale » et le nom d’hommes, de lieux que l’histoire de France aurait parfois voulu oublier, voire effacer. Ainsi, quand, en 1998, on lui demande une contribution au cent cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage, il rédige une pièce radiophonique intitulée Des Canaques à Paris, dont il reprend le thème pour écrire Cannibale et, ainsi, fixer par écrit un peu de la souffrance du peuple kanak. Car celui qui a dit « Pour moi, c’est une maxime d’écrivain : être un homme contre » ne cesse, en fait, d’écrire pour la mémoire collective.
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