LE REVEIL DES SOMNAMBULES - LE PARTI COMMUNISTE, LES INTELLECTUELS ET LA CULTURE (1956-1985)

Fayard - EAN : 9782213019130
VERDES-LEROUX J.
Édition papier

EAN : 9782213019130

Paru le : 14 janv. 1987

30,00 € 28,44 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
  • Benefits Livraison gratuite
    en France sans minimum
    de commande
  • Benefits Manquants maintenus
    en commande
    automatiquement
  • Benefits Un interlocuteur
    unique pour toutes
    vos commandes
  • Benefits Toutes les licences
    numériques du marché
    au tarif éditeur
  • Benefits Assistance téléphonique
    personalisée sur le
    numérique
  • Benefits Service client
    Du Lundi au vendredi
    de 9h à 18h
  • EAN13 : 9782213019130
  • Réf. éditeur : 3576857
  • Collection : HISTOIRE CONTEM
  • Editeur : Fayard
  • Date Parution : 14 janv. 1987
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 492
  • Format : 2.50 x 15.30 x 23.50 cm
  • Poids : 677gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des " ex ", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968: s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague _ intellectuels comme eux-mêmes _, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production " au service du parti " et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, " condamné " et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le " point de vue de classe ". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est _ et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx " pouvaient difficilement être concrétisées autrement " que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski).

    Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré-et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort...
    Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le " bonheur " des hommes? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement.
    J. V.-L.
  • Biographie : Historienne, Jeannine Verdès-Leroux est directeur de recherche au CNRS. Elle s'intéresse en particulier à l'histoire du communisme et aux rapports des intellectuels avec la politique.   Jeannine Verdès-Leroux est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment : Au service du Parti : Le parti communiste, les intellectuels et la culture, 1944-1956 (Fayard, 1983) ; édition, introduction et notes de : Boris Souvarine, Á contre-courant, 1925-1939 (Denoël, 1985) ; Le Réveil des somnanbules : Le parti communiste, les intellectuels et la culture, 1956-1970 (Fayard, 1987) ; La Lune et le caudillo : Le rêve des intellectuels et le régime cubain, 1959-1970 (Gallimard, 1989) ; Refus et violence : Politique et littérature à l'extrême droite des années trente aux retombées de la Libération (Gallimard, 1996) ; édition, avant-propos et notes de : Philippe Arriès, Le Présent quotidien, 1955-1966 (Le Seuil, 1997) ; Le Savant et la politique (Grasset, 1998) ; Les Français d'Algérie de 1830 à aujourd'hui : Une page d'histoire déchirée (Fayard, 2001) ; La Foi des vaincus : Les « révolutionnaires » de 1945 à 2005 (Fayard, 2005).
Haut de page
Copyright 2024 Cufay. Tous droits réservés.