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MECENES ET MUSICIENS - DU SALON AU CONCERT A PARIS SOUS LA IIIE REPUBLIQUE
Fayard - EAN : 9782213616964
Édition papier
EAN : 9782213616964
Paru le : 31 mars 2004
41,00 €
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- EAN13 : 9782213616964
- Réf. éditeur : 3518966
- Collection : MUSIQUE
- Editeur : Fayard
- Date Parution : 31 mars 2004
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 782
- Format : 0.00 x 15.30 x 23.50 cm
- Poids : 1.053kg
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
De Fauré à Stravinsky, de Debussy à Poulenc, d'Arthur Rubinstein à Clara Haskil, nombreux sont les musiciens qui entretiennent des liens souvent étroits avec la Société parisienne, bénéficiant ainsi de la publicité nécessaire à la promotion de leur carrière. Sous la IIIe République, le rôle majeur joué par les mécènes dans la diffusion et la création musicale semble pallier les carences de l'Etat qui ne mène pas de véritable politique musicale. Des concerts de la Société nationale de musique à ceux du groupe Jeune France en passant par les Ballets russes ou les Concerts Wiéner, une grande partie des manifestations qui font date dans l'histoire de la musique de cette période doivent leur survie et parfois leur existence à l?appui que les classes sociales fortunées apportent à ces initiatives privées.
Animateurs de salons, dédicataires, commanditaires de partitions nouvelles, organisateurs de concerts publics, les mécènes s'illustrent en apportant un soutien matériel et moral à des musiciens, compositeurs ou interprètes. Non dénués de snobisme, ils sont nobles ou bourgeois, femmes pour la majorité, amateurs pour la plupart, l'amour de la musique s'accompagnant volontiers de sa pratique. Pour leur plaisir, la musique occupe l'espace privé que constituent les salons ; dictée par le goût, la fréquentation des concerts publics obéit aussi aux usages de leur milieu. Du salon au concert, des réseaux se dessinent, assurant une circulation subtile entre l'espace privé et l'espace public.
Les activités musicales du salon de Madame Verdurin sont le reflet d'une réalité admirablement perçue par Marcel Proust. Simple réjouissance de l'intimité ou accessoire des réceptions mondaines, la musique occupe une place de choix dans les salons, lieux de sociabilité mais aussi lieux de travail pour les musiciens. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux offre un cadre aux débuts de la jeune Isadora Duncan, qui y danse accompagnée au piano par Ravel ; en s'improvisant organisatrice de concerts publics, la comtesse Greffulhe permet la création française d'oeuvres de Wagner, Mahler ou Schoenberg ; confidente de Diaghilev, Misia lui apporte un soutien sans faille ; quant à la princesse Edmond de Polignac, elle commande à Stravinsky, Satie ou Falla des oeuvres destinées à être interprétées dans son fastueux hôtel particulier. Ce qui a longtemps été considéré comme « la petite histoire » n'est en réalité pas anecdotique dans l'histoire de la vie musicale parisienne de cette époque. - Biographie : Musicologue, directrice de recherches au CNRS (Institut de recherche sur le patrimoine musical en France), Myriam Chimènes est secrétaire générale du Centre de documentation Claude Debussy, membre du comité de rédaction des Cahiers Debussy et du comité scientifique de l'Édition critique des oeuvres complètes de Debussy. Spécialisée par ailleurs en histoire sociale de la musique, ses recherches sont essentiellement centrées sur le fonctionnement de la vie musicale en France entre 1870 et 1970 (rapports entre musique et politique, mécénat, musique et société). Elle est notamment auteur de Mécènes et musiciens : du salon au concert à Paris sous la Troisième République (Fayard, 2004), éditeur de La Vie musicale sous Vichy (Complexe, IHTP-CNRS, 2001), du Journal de Marguerite de Saint-Marceaux (Fayard, 2007) et de l'Essai autobiographique d'Henry Barraud (Fayard, 2010).