Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
PUBLIC ET LITTERATURE EN FRANCE AU XVIIE SIECLE
EAN : 9782251380285
Paru le : 17 nov. 1994
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782251380285
- Collection : HISTOIRE
- Editeur : Belles Lettres
- Date Parution : 17 nov. 1994
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 478
- Format : 2.50 x 15.00 x 21.50 cm
- Poids : 636gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
Soit la phrase de Schlegel : « Plus d'un parle du public comme de quelqu'un avec qui il aurait déjeuner à l’hôtel de Saxe, lors de la foire de Leipzig. Qui est-ce donc que ce public ? – Le public n’est pas une chose, mais une pensée, un postulat, comme l’Eglise. »
Au début du XVIIe siècle, le public désigne en effet non seulement la Chrétienté mais aussi le royaume, l’Etat, le fisc, le peuple, c’est-à-dire tout ce qui correspond au paradigme, éminemment politique, de la respublica. Il désigne encore tout ce qui est public – c’est-à-dire presque toute la réalité, mais considérée du point de vue du bien public et construite, relevée par la représentation (cérémonies, processions, etc.).
Mais la conception unitaire du corps politique vole en éclats avec les guerres de religion. Que se passe-t-il quand, sous l’effet de causes complexes au nombre desquelles le désengagement politique des sujets qu’impose la solution absolutiste, le terme de public se fixe plus spécifiquement dans les Lettres ? Non seulement les querelles littéraires du XVIIe siècle se disent à travers les schèmes argumentatifs des débats politiques des temps de crise, mais encore les représentations, dramatiques, romanesques ou autres, contribuent à donner à la nouvelle scission du public et du privé un contenu imaginaire et symbolique. La querelle du Cid et le théâtre de Corneille, la querelle de La Princesse de Clèves en sont de remarquables exemples, et non seulement leur contexte mais encore les textes eux-mêmes s’éclairent à être analysés de ce point de vue. C’est ainsi que peu à peu, à travers polémiques, conflits et expériences esthétiques, s’élabore le public (littéraire), persona ficta peu à peu dégagée de sa définition de corps politique non sans en conserver multiples traces.
Hélène Merlin-Kajman est professeur de littérature française (XVIIe siècle) à l'Université de Paris III-Sorbonne-Nouvelle. Elle a publié, dans la même collection, L'Excentricité académique.
- Biographie : Ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, agrégée de lettres modernes ; Historienne et sociologue, maître de conférences à l'Université d'Artois (en 1996), professeur de littérature française du XVIIe siècle à l'Université de Paris III-Sorbonne nouvelle (en 2003)