FIN D UN ROMAN DE FAMILLE

Une évocation pudique, mais sans fausse naïveté, d'une Hongrie ravagée par les méfaits staliniens, tremblant sous le mensonge et réduite au silence.

Dans les années cinquante, au temps des grands procès, les méfaits staliniens réduisent la Hongrie au silence et au mensonge.
Un vieil homme, parce qu'il refuse l'implacable réalité des faits, s'enfuit dans le passé, dont il attend la délivrance. Pour son petit-fils Peter, il invente un récit, une saga familiale, un monde fabuleux de mythes et de légendes. Il imagine et raconte l'histoire luxuriante d'un peuple qui, n'ayant pas reconnu le Messie, se doit depuis deux millénaires de légitimer sa foi, et d'expier... Mais, tandis que le père est condamné par les autorités militaires, des hommes en noir viennent chercher Peter pour le conduire dans un centre disciplinaire.

Parallèlement, une autre histoire aussi terrible emporte le narrateur et le jeune garçon. Ensemble, ils comprennent que le père de ce dernier, un officiel du gouvernement, a trahi sa famille et ses amis, et qu'il est considéré comme un traître par les autorités.

La sincérité, la liberté affranchie de l'enfant font de lui le témoin douloureux et sensible de l'aliénation des adultes. Mythologies, histoire et réalité politique : l'auteur en accomplit la synthèse dans ce livre inspiré, publié pour la première fois en France en 1991.