ORAGES N 22 : LA COULEUR DE LA VERITE - L'EVIDENCE AU TOURNANT DES LUMIERES

Atlande - EAN : 9782350309491
LACHAT/DERAINNE
Édition papier

EAN : 9782350309491

Paru le : 3 avr. 2024

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  • EAN13 : 9782350309491
  • Editeur : Atlande
  • Date Parution : 3 avr. 2024
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 180
  • Format : 1.10 x 16.00 x 23.90 cm
  • Poids : 296gr
  • Résumé :

    L’évidence au tournant des Lumières


     

    Slogan des physiocrates, mot-clé des manuscrits d’Emmanuel-Joseph Sieyès comme des interventions polémiques de Louis-Sébastien Mercier à l’Institut, préoccupation récurrente des Notes philosophiques du jeune Balzac, l’évidence, que Joseph Joubert appelle en 1805 la « couleur de la vérité », est une notion centrale du « moment 1800 ». Le présent numéro, résolument pluridisciplinaire, se propose de montrer qu’elle constitue un lien entre plusieurs évolutions majeures qui se produisent dans la pensée et la littérature entre 1760 et 1830.

    Du côté de la rhétorique, la pratique des orateurs révolutionnaires renouvelle les enjeux de l’evidentia, définie par Quintilien comme la capacité de « mettre sous les yeux » de l’auditeur un objet absent. Chez les philosophes, l’évidence cartésienne est contestée par l’épistémologie sensualiste ou encore par l’émergence d’une « évidence du cœur », en particulier chez Rousseau. Plus largement, l’évidence exprime désormais un nouveau rapport à soi, fondé sur une authenticité intime que Joubert appelle « l’invidence ». Ces trois aspects s’entrecroisent dans les réflexions sur l’économie politique, dans les nouvelles manières d’écrire l’histoire ou dans l’introduction polémique de la philosophie de Kant en France.

    « Ce qui est évident se montre et ne peut pas être prouvé », résume Joseph Joubert dans ses Carnets, le 14 juillet 1800 : rapportée à une question de représentation ou de figuration, la vérité cesse d’être seulement un problème d’épistémologie et devient aussi un enjeu esthétique. Les contributions réunies dans ce numéro s’attachent ainsi à amorcer une histoire littéraire de l’évidence nourrie des apports de l’analyse des discours, de la philosophie et de la rhétorique.

    Ces réflexions critiques sont prolongées par trois textes inédits de Louis-Sébastien Mercier sur l’évidence et la certitude, puis par un entretien avec l’historien François Hartog sur l’évidence de l’histoire.

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