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L'HISTOIRE DE PAULINA LUZ, HEROINE DU SILENCE
EAN : 9782350880013
Paru le : 18 sept. 2008
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- EAN13 : 9782350880013
- Editeur : Encre Marine
- Date Parution : 18 sept. 2008
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 60
- Format : 0.50 x 16.20 x 23.00 cm
- Poids : 140gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
Paulina Luz aurait pu demeurer la célibataire neurasthénique embarrassée par cette psychose ménagère dont Freud nous parle. Mais son ambition réprimée, son sacrifice au profit du garçon dernier-né, n'avait plus de sens dès lors que celui-ci était donné pour mort. La seule solution était la mort propre, la mort définitive du dire, un délire si pauvre qu'il n'intéressait même pas les psychiatres réunis à son chevet. Elle deviendra la proie et l'emblème de la psychiatrie moderne du XXe siècle. Rien ne sera épargné pour la soigner: des vitamines, des comas, des chocs douloureux jusqu'à l’insupportable, la chirurgie salvatrice, les neuroleptiques enfin… Rien ne sera épargné, rien ne conduira à la rémission de son mal. Seule son agitation sera réduite, mais au profit seulement d’une vie plus calme pour les autres: elle restera ainsi jusqu’à sa mort, sans que son rebut puisse trouver un désir pour s’accrocher au monde, un petit rien pour décoller du théâtre de sa terreur. L’histoire de Paulina Luz, femme universelle, aux prises avec la psychiatrie moderne de son siècle, vaut en elle-même pour les archives du cœur et de la mémoire. Mais elle sert aussi pour éclairer cette autre modernité: ces cent ans à venir qui compromettent le destin de nos désirs derrière les affirmations péremptoires de la science, de l’image, de l’évaluation et de la ségrégation par le « handicap ». Dans notre siècle à nous, tout peut se dire jusqu’à l’obscénité. Pourtant, ce dire déshabité, communicationnel, publicitaire, épris de croissance et de mondialisation, ennemi de la saveur vernaculaire des dialectes, fait pendre comme un pantin, un corps « machinique » schizophrène, machinal, hygiénique, ausculté, biologique et neuronal, sacrifié en ADN sur l’autel de l’idolâtrie génétique.