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D HERBE DE TERRE ET DE SANG
EAN : 9782354121716
Paru le : 9 nov. 2012
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- EAN13 : 9782354121716
- Réf. éditeur : F51107
- Collection : ETUDES
- Editeur : Pu Perpignan
- Date Parution : 9 nov. 2012
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 560
- Format : 3.50 x 16.00 x 24.00 cm
- Poids : 1.018kg
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Résumé :
Et si l’histoire des régions frontalières n’était pas seulement dictée par la frontière ? Partagée entre la France et l’Espagne lors du traité des Pyrénées (1659), la Cerdagne est au centre de cet ouvrage sur les relations entre société et territoires. Les contradictions apparentes que soulèvent cette recherche ne trouvent de solutions que dans l’analyse serrée des relations successives que noue une société avec ses espaces, pour exploiter et réinventer ses territoires.
Et si l’histoire des régions frontalières n’était pas seulement dictée par la frontière ? Partagée entre la France et l’Espagne lors du traité des Pyrénées (1659), la Cerdagne est au centre de cette recherche sur les relations entre société et territoires. Mais, cette enquête va bien au-delà du cadre géographique et chronologique imposé par la frontière. En effet, les sources documentaires sont plurielles et invitent sans cesse à changer de rythme, d’échelle, de postes d’observation et de formes de récit pour saisir les changements dans la longue durée. Des paradoxes y apparaissent d’abord comme autant d’énigmes laissées sur le chemin. Trois acteurs y jouent les premiers rôles. En premier lieu, une ville perchée au coeur de ces montagnes domine et façonne du haut de ses privilèges et de ses prétentions cette région ; elle finit pourtant à bout de souffle et à la traîne d’une croissance rurale et régionale. La seigneurie apparaît ensuite comme un horizon du quotidien. Elle n’est pas ce monstre avide et aveugle si souvent décrié, mais elle permet, bien au contraire, l’exploitation du territoire par les paysans. Enfin, les « maisons », véritables archétypes du monde pyrénéen, sont représentées par un héritier unique chargé de conserver un patrimoine réputé inaliénable et indivisible. Pourtant, elles n’en participent pas moins à un marché foncier qui renforce la concentration des terres au profit d’une minorité. Par ailleurs, le régime de l’héritier universel est également censé freiner l’apparition de nouvelles cellules domestiques. Or, cela n’empêche pas le nombre de maisons de tripler entre la fin du XVe siècle et la fin du XVIIIe siècle. L’ensemble de ces contradictions apparentes ne trouve de solutions que dans l’analyse serrée des relations successives que noue une société avec ses espaces, pour exploiter et réinventer ses territoires.