Marie Bonaparte et Freud

La princesse et le psychanalyste ignorent à cet instant qu’ils seront l’un pour l’autre de précieux soutiens. Il l’aidera à atteindre la liberté de penser tant désirée ; en le sauvant de la persécution nazie en 1938, elle lui permettra de mourir dans la dignité. Si Marie a fait la rencontre la plus déterminante de sa vie, nous pouvons dire que ce fut pour Freud un véritable rendez-vous destinal inespéré. Marie Bonaparte fut la bonne étoile de Freud.
Nous avons la chance d’avoir à notre disposition la correspondance intégrale la plus dense entretenue entre Freud et une de ses patientes et élève zélée : Marie Bonaparte. Près de neuf cents lettres entre 1925 et 1939, pour les deux tiers envoyées par Marie Bonaparte et auxquelles Freud répond longuement. Avec une sincérité et une liberté étonnantes, elle livre ses souvenirs d’enfance, ses rêves et les aléas de sa vie sexuelle tout en accomplissant un travail acharné de traduction et de divulgation de la pensée freudienne en France.

Ce livre est issu d’un colloque au cours duquel les huit auteurs venant de divers horizons ont livré leurs réflexions au sujet de cette passionante correspondance.