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APOLLINAIRE ET L'ESPRIT NOUVEAU SUIVI DE LES BOURLINGUEURS
EAN : 9782488102001
Édition papier
EAN : 9782488102001
Paru le : 13 mars 2025
17,00 €
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- EAN13 : 9782488102001
- Collection : FLAIR GRAND
- Date Parution : 13 mars 2025
- Disponibilite : Disponible
- Nombre de pages : 138
- Format : 0.00 x 14.00 x 21.00 cm
- Poids : 100gr
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Résumé :
On nous avait récité, à l’âge où l’on croyait les professeurs sur parole, la gloire poétique du XXe siècle comme une litanie : Apollinaire, Aragon, Éluard, Desnos, Prévert. Nous avons fini par en avoir une autre dans l’oreille et dans le cœur : Reverdy, Char, Jouve, Grosjean, Saint-John Perse. De tous ces noms sacrés, le plus grand, le plus limpide, le plus constamment parfait, la plus haute pierre de notre panthéon égoïste, la perle fine et rare de notre couronne, c’est Saint-John Perse. Mais les autres de la bande tant vantée ? Et d’abord la star Apollinaire, qui semble avoir écrit quelques beaux vers par inadvertance, comme si une autre main que la sienne les avait composés ? « S’il avait été un homme, il se fût appelé Lemartin. » Le mot est d’Abel Bonnard à propos de Lamartine. Eh ! bien, Apollinaire, c’est la jolie cocotte dont parlait Bonnard. Rien de plus efféminée que la mollesse de son lyrisme intime. Les soupirs du pont Mirabeau, les hallucinations langoureuses, les pâmoisons devant Lou, le bovarysme après la lettre. Avec, il est vrai, et pour être juste, comme chez Rimbaud, quelques feux imprévus, l’étincellement du diamant.
La place éminente qu’occupe Apollinaire en cette époque charnière se justifie par le fait que son œuvre retentit de tous les échos de cette bruyante modernité naissante. Sa sensibilité exacerbée, son goût démago’ (plus que pédago’) du merveilleux, son chuintement en matière d’esthétique lui permettent de féconder apports et contradictions de sa génération. Il y a également chez lui un réel sens biscornu de la tradition lyrique française. En une curieuse partouze littéraire, Alcools, 1913, son meilleur recueil, mêle les inflexions éraillées de voix de Villon, les pétards mouillés symbolistes, les quincailleries de Picasso, les utopies futuristes, la badauderie cubiste. Sûrement c’est le charme en personne, mais cela demeure l’éternelle avant-garde du passé d’avenir conjugué au présent plus qu’imparfait. Bref, le « mythe » l’emporte sur le « vrai ». Voici l’humeur de mes lectures, mon Contre-Sainte-Beuve, voici, entre grelots, claquettes et féerie publicitaire, l’une des plus belles mystifications littéraires : Apollinaire, le poète-bibelot.
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Biographie :
Né en 1969, Philippe Pichon est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages – essais et études littéraires, recueils de poèmes et de fragments, romans et récits, documents et témoignages – dont le best-seller Journal d’un flic (Flammarion, 2007) qui l’a révélé au grand public, et Le Cas Céline. Coupable mais de quoi ? (Prix de la biographie de l’Académie des Pays de France), autre beau succès de librairie. Ses récents À sauts et à gambades (avec Jacques Cauda) et À hue et à dia, où il étrille la mode et encense la tradition, ont provoqué une belle pagaille dans les lettres françaises. Il est également le père d’un essai remarqué, Pourquoi la littérature [du vagin] respire mal (Prix du Livre incorrect, 2023), dont le fumet a pu déplaire.
Aux éditions du Flair, l’écrivain a signé en 2024 son sixième roman, EuthanasiA.