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PASCAL ET JEAN DE LA CROIX
Beauchesne - EAN : 9782701011332
Édition papier
EAN : 9782701011332
Paru le : 1 avr. 1997
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- EAN13 : 9782701011332
- Réf. éditeur : 308524
- Editeur : Beauchesne
- Date Parution : 1 avr. 1997
- Disponibilite : Manque sans date
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 334
- Format : H:243 mm L:162 mm E:29 mm
- Poids : 901gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
Si le génie pascalien brille toujours d’un éclat intact, la plupart des vêtements dans lesquels l’avait enserré le romantisme ont cédé à l’usure du temps. Une meilleure connaissance des textes et de l’époque nous a restitué le Pascal rieur et ardent qui a composé les Provinciales, le Pascal engagé dans le mouvement des sciences et lié à nombre de mathématiciens et de physiciens, et un Pascal écrivain dont le style apparaît désormais comme la réussite d’une ample tradition esthétique, celle des parlementaires gallicans, tout opposée au style « jésuite ». Loin d’être un solitaire, l’inventeur de la machine à calculer appartenait à toutes sortes de riches réseaux.
On a aussi cru longtemps que l’auteur des Provinciales et des Pensées manquait de culture religieuse : les théologiens de Port-Royal, un Antoine Arnauld ou un Pierre Nicole, répétait-on après les pamphlétaires jésuites du XVIIè siècle, lui fournissaient les matériaux que ce jeune homme au coup de plume facile mettait en forme.
Pascal s’est –il nourri de la théologie mystique de saint Jean de la Croix ? A cette délicate question les réponses restaient aussi rapides que contradictoires. Les prises de position n’étaient en fait étayées par aucune véritable enquête.
Le savant ouvrage de M. André Bord comble donc une lacune. Voici enfin les pièces du dossier. Et dans quel débat ! Il s’agit pas ici de deux auteurs mineurs, mais de deux écrivains théologiens dont l’envergure n’échappe à personne.
Avant d’en venir aux textes eux-mêmes, M. Bord a su s’inscrire dans un courant très vivant des recherches littéraires : la reconstitution des milieux et des réseaux à l’intérieur desquels se tissent peu à peu les œuvres singulières. Cette géographie littéraire et spirituelle, déjà pratiquée avec bonheur par M. Jean Mesnard, en particulier à propos des mais de Port-Royal, nous met en présence d’échanges si intenses entre l’entourage de pascal et la Carmel que, de la part du premier, une ignorance totale des écrits de Jean de la Croix perd toute vraisemblance.
Illusion donc de s’imaginer que sur Pascal tout est dit, et que l’on vient trop tard ! L’ouvrage de M. Bord atteste que des enquêtes ambitieuses peuvent toujours renouveler notre lecture du théologien de Port-Royal. Quand on referme ce Pascal et Jean de la Croix, les textes pascaliens viennent de gagner encore en densité.
Extraits de la Préface