Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
LA CHAIR DE L'EMPIRE
EAN : 9782707175595
Paru le : 28 mars 2013
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782707175595
- Réf. éditeur : 553861
- Collection : GENRE SEXUALITE
- Editeur : La Decouverte
- Date Parution : 28 mars 2013
- Disponibilite : Epuisé
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 304
- Format : 2.70 x 15.70 x 24.20 cm
- Poids : 467gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
Quelle place ont occupée les arrangements sexuels et les liens affectifs dans la fabrique des empires et des métropoles ? Un magistral travail d'archive, qui plonge au cœur des Indes néerlandaises et de l'Indochine française pour saisir, en actes, le gouvernement colonial de l'intimité.
" L'homme reste homme tant qu'il est sous le regard d'une femme de sa race. " Dans les colonies, cette phrase n'a rien d'un paisible constat. Comme le montre avec force l'historienne et anthropologue états-unienne Ann Laura Stoler, c'est une injonction qui trahit une inquiétude, inséparablement raciale et sexuelle, sur l'ordre du monde colonial.
Du ventre des maîtresses au sein des nourrices, l'Empire (qu'il soit français, britannique, néerlandais, ou autre, en Afrique, en Asie et ailleurs) est obsédé par la police de l'intimité : il régule les relations sexuelles, entre prostitution, concubinage et mariage, en même temps que la reconnaissance des enfants métis et l'éducation des enfants blancs. Car, au moins autant que des " autres " racialisés, c'est bien de " blanchité " qu'il s'agit.
Mais ce que le colon savait, les études coloniales l'avaient oublié. Telle est la leçon coloniale que nous offre Ann Laura Stoler, relisant la biopolitique selon Michel Foucault à la lumière crue de l'Empire : les savoirs sexuels du colonisateur sont aussi des pouvoirs raciaux, tant la mise en ordre est également un rappel à l'ordre.
Cet ouvrage déjà classique participe d'un renouveau des études coloniales, qui nous invite à penser ensemble le colonisateur et le colonisé, mais aussi la métropole et l'outre-mer. Ainsi, sa traduction aujourd'hui en français ne nous parle pas seulement d'ailleurs – mais pas uniquement non plus d'hier : si notre présent est travaillé par l'histoire, c'est que les " débris d'empire " continuent de joncher notre actualité.