Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
Discours et vérité dans Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift
Pu Lyon - EAN : 9782729707149
Édition papier
EAN : 9782729707149
Paru le : 20 nov. 2002
18,00 €
17,06 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782729707149
- Réf. éditeur : 604830
- Editeur : Pu Lyon
- Date Parution : 20 nov. 2002
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 252
- Format : H:240 mm L:155 mm E:14 mm
- Poids : 395gr
- Résumé : Gulliver se vante (ou s'excuse) de n'avoir rien que de très « commun » à raconter, contrairement aux autres auteurs de récits de voyage, qui ont tant de choses extraordinaires à dire. De fait, ce dont il parle, ce n'est pas de pygmées ou de géants, d'île volante ou de chevaux qui pensent : c'est de ce qu'il y a de plus commun entre les hommes, puisqu'il s'agit de l'espèce humaine, de la définition de la « nature » de l'homme, et de ce que l'homme a fait de cette nature au cours de son histoire individuelle et collective. Tout le livre illustre et dénonce l'abjection à laquelle l'homme n'a cessé de consentir, cette « perte du propre » (J. Kristeva) qui le condamne à la dérive loin du lieu de la Vérité, dans les errances d'un discours qui l'en éloigne à mesure qu'il cherche à s'en approcher. Ce désastre se manifeste dans les vicissitudes du texte même que Gulliver offre au lecteur, texte sans origine ni autorité, dans le langage qui l'oblige à dire « la chose qui n'est pas », dans l'état de la cité livrée à la corruption comme dans l'histoire du monde menée par l'intrigue et le mensonge. L'homme est ainsi condamné à une inéluctable dégénérescence que les errements de la modernité politique, idéologique, épistémologique aggrave au-delà de toute rémission. La quête de la Vérité bascule de l'utopie à la dystopie, de la satire à la métaphysique, de l'ingénuité à l'horreur, tout au long des aventures du marin le plus catastrophique de la littérature. Gulliver est pour finir condamné à porter témoignage d'une expérience de l'impossible, dont sa santé mentale fait les frais, au terme de ce « Grand Tour » paradoxal dans l'envers du monde.
- Biographie : Alain Bony, ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, est Professeur de littérature anglaise à l'Université Lumière Lyon 2 et Directeur du Centre d'études et de recherches anglo-américaines (CERAN, EA 655). Il est l'auteur de nombreuses études sur la littérature anglaise du XVIIIe siècle et la théorie littéraire et a publié récemment « Joseph Addison et Richard Steele : "The Spectator" et l'essai périodique » (Didier-Érudition, 1999) et (avec la collaboration de Frédéric Ogée) « Henry Fielding : Joseph Andrews » (Didier-Erudition (2000).