Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
ECOFEMINISMES. AU COEUR DE L'ANTHROPOCENE
Univ Bruxelles - EAN : 9782800418889
Édition papier
EAN : 9782800418889
Paru le : 9 janv. 2025
24,00 €
22,75 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782800418889
- Réf. éditeur : 375600
- Collection : SEXTANT
- Editeur : Univ Bruxelles
- Date Parution : 9 janv. 2025
- Disponibilite : Disponible
- Nombre de pages : 176
- Format : 1.10 x 15.80 x 24.00 cm
- Poids : 352gr
-
Résumé :
Est-il encore possible de ne se penser et de ne se représenter qu’à travers la catégorie d’anthropos, c’est-à-dire d’humain universel ? Cette catégorie est-elle toujours appropriée si l’on veut faire face au dérèglement climatique ? Parmi beaucoup d’autres, les écoféministes ont contesté le caractère anthropocentré de l’Anthropocène : qualifier l’homme de force géologique, c’est masquer le fait que tous les humains ne partagent pas la même responsabilité dans le processus actuel de destruction. Tout se passe comme si l’homme allait continuer à être seul maître à bord et que rien ne devait ou ne pouvait être attendu du reste du monde vivant, pourtant lui aussi source d’agentivité, d’intentions et d’interconnexions multiples et imprévisibles. L’Anthropocène comme toutes ses critiques semblent reconduire les métaphysiques naturalistes organisées dans la binarité nature-culture, en proposant l’idée selon laquelle l’humanité se trouve à nouveau face à la nature et resterait indispensable à la sauvegarde de celle-ci, sans qu’aucune issue hybride ne soit envisagée.
Ce numéro soutient l’idée qu’une sortie de cette aporie pourrait s’effectuer à partir d’un positionnement écoféministe. Si l’Anthropocène est tant Capitalocène, Eurocène que Plantationocène, il peut aussi certainement être nommé « Androcène ». En effet, les écoféministes, éprouvant le caractère artefactuel de la catégorie « femme », ont engagé depuis longtemps une réflexion critique sur « l’homme » comme masculin universel et une théorisation des subjectivités à partir des corps. Leur positionnement épistémologique leur confère dès lors un privilège pour penser les conditions de possibilité de sortie du bouclage, ainsi que les nouvelles subjectivités à l’œuvre dans un redéploiement des relations nature-culture. Si les féministes de la seconde vague insistaient sur le slogan « le personnel est politique », les écoféministes contemporaines peuvent à présent affirmer que « le personnel est géologique », montrant des politisations inédites des corps et des esprits, humains et non humains.
Nathalie Grandjean est docteure en philosophie (UNamur, 2018). Ses domaines de recherche sont le corps et la technologie, la philosophie féministe et de genre, les écoféminismes ainsi que l’éthique et les humanités environnementales. Elle a récemment publié Généalogie des corps de Donna Haraway (ÉUB, 2021) et Le visage capturé (Presses universitaires de Louvain, 2022). Elle est également administratrice de Sophia, le réseau belge d’études de genre (www.sophia.be).