DITES BIEN A MON FILS QUE JE L'AIME

Les confessions poignantes de l'animateur phare des années 1980-1990

" En cette fin d'après-midi de juillet, au centre de soins palliatifs d'Amiens, je m'approche du lit de mon père.
Nous avons vécu avec intensité ces trois dernières années. Mais le "crabe' progresse, sans rémission. Nous nous dévisageons en silence. Je l'entends alors murmurer, avec un geste de la main : "Va-t'en... Je ne veux pas que tu me voies mourir.'
Deux, trois minutes à le regarder encore depuis le couloir, immobile à côté d'Anne, ma femme, jusqu'à ce que l'infirmière nous enjoigne de partir. Le lendemain, elle m'annoncera que mon père s'est éteint. "Dites bien à mon fils que je l'aime...' Tels ont été, me dit-elle, ses derniers mots.
Je suis désormais orphelin. Toute ma vie d'enfant et de jeune homme, entouré de ma famille, défile sous mes yeux... Je nous revois, réunis pour le repas de Noël 1965. J'ai douze ans et ne pense qu'à rejouer avec mes copains de la "zone' les films de cape et d'épée vus au cinéma du coin...
J'ai la tête pleine de rêves et d'espoirs. Ils mettront quinze ans à se réaliser, de mes débuts à Sud Radio à ma première émission sur Canal+. "