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ALBERTO MAGNELLI. PIERRES
EAN : 9782825802434
Paru le : 14 avr. 2011
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- EAN13 : 9782825802434
- Réf. éditeur : 829615
- Collection : MONOGRAPHIES
- Editeur : Ides Calendes
- Date Parution : 14 avr. 2011
- Disponibilite : Manque sans date
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 180
- Format : 1.70 x 24.60 x 30.70 cm
- Poids : 1.382kg
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Résumé :
Des dessins, ces ouvres de Magnelli : ce que produit une main tenant une plume pour
donner forme à un tracé peut-être déjà un peu pressenti. Et ce sont alors des figures qui ne
prétendent pas tout absorber des êtres ou des choses qu'elles évoquent, comme pourrait le
vouloir un peintre - pensons à van Eyck, à Vermeer, du temps que ce projet semblait avoir
quelque sens - mais laissent volontairement bien visible, sur la page où elles paraissent, qu'il
y a un dehors, un en plus de ce qu'elles disent, et cela au sein même de cette blancheur du
papier qui ne cesse pas d'émettre son inquiétante lumière.
Mais dessiner, pour autant, ce n'est pas dire moins que ce qui est, c'est dire ou vouloir dire
autre chose. Par exemple : Je trace un cercle, rien de plus. Et ce blanc qui est au dehors du
cercle et revient vers moi par son dedans, c'est tout de suite la réponse à une question qu'a
posée mon tracé, sans que je m'en rende compte. Je suis, disait ma main dessinante, j'ai être.
Et que dit la page, de par son fond, qui résiste : oui, mais il y a du non-être. Le moindre trait
est une épiphanie que le fond dont il se détache met en question, obligeant qui dessine à
avoir confiance, ou désespérer.
Le dessin ouvre ainsi à la grande question, celle qui attend de nous la décision la plus
radicale. Est-ce ce dilemme qu'a Magnelli en esprit quand il dessine ces " pierres " ? Oui, et
même il s'apprête déjà à y faire face. Car, de façon irrépressible, on le voit bien, il fait de son
trait d'encre moins une simple forme qu'une construction de volumes, avec suggestion de
leur épaisseur, de leur profondeur, et même des ombres. Ce qu'il dessine, ce sont des
sortes de blocs, et le dehors du tracé, dans cet espace, ce n'est pas la blancheur de la feuille
mais le dedans de ces blocs, non la pensée du non-être mais celle d'une matière. Magnelli
oppose l'idée d'un monde au vide vertigineux de la page blanche.