FIN DU MONDE

Arfuyen - EAN : 9782845901902
VAN HODDIS JAKOB
Édition papier

EAN : 9782845901902

Paru le : 5 sept. 2013

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  • EAN13 : 9782845901902
  • Réf. éditeur : 841846
  • Collection : NEIGE
  • Editeur : Arfuyen
  • Date Parution : 5 sept. 2013
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Format : H:225 mm L:165 mm E:13 mm
  • Poids : 258gr
  • Résumé : Comme le « comte Eric Oswald Marc Hans Carl Maria von Stroheim und Nordenwall » n'était qu'une invention d'Erich Stroheim, né à Vienne en 1885 d'une famille de juifs pratiquants, le nom de « Jakob van Hoddis » n'est là que pour un autre nom, celui de Hans Davidsohn, né à Berlin en 1887 d'une famille juive traditionnelle. Stroheim émigrera dès 1909 aux États-Unis, moins chanceux Hoddis demeura en Allemagne jusqu'à la fin. Il faut revenir aux sources : à ce Berlin du Nouveau Club et du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion. Il faut revenir au geste totalement novateur que représenta, dans un Reich férocement militariste et matérialiste, la publication du poème Fin du monde de Hoddis et de ceux qui suivirent dans les années avant la catastrophe. Les deux premiers poèmes de Hoddis ont paru en janvier 1911 ; le dernier de son vivant, Der Idealist, a paru en décembre 1918 dans la revue Dada. En tout, 48 poèmes. Un choix en est repris dans le recueil Fin du monde (Der rote Hahn, 1918), un autre dans l'anthologie Crépuscule de l'humanité (Rowohlt, 1920). C'est ce mince corpus qui a assuré la place de Hoddis à l'origine de l'expressionnisme et du dadaïsme. Nous avons accompagné l'édition de ces poèmes de présentations et de notes afin d'en restituer le contexte et l'influence. Ainsi ce « bourgeois à la tête pointue » évoqué dans le poème Fin du monde, n'annonce-t-il pas les « têtes pointues » de Bertold Brecht dans Têtes rondes et Têtes pointues (1936) ? Proche de celui d'Aragon, le principe de traduction adopté privilégie le jeu des rimes et rythmes, des assonances et allitérations davantage que la stricte littéralité du texte. La dynamique du texte se situe clairement de ce côté-là et c'est elle surtout que nous avons voulu restituer en français.
  • Biographie : Hans Davidsohn est né à Berlin le 16 mai 1887. Après une scolarité marquée par de nombreux conflits avec ses professeurs, il entreprend des études d'architecture, puis de philologie classique, pour être enfin radié des registres de l'Université de Berlin pour « fainéantise ». En février 1909, Davidsohn crée avec quelques amis le Nouveau Club. Début 1910 apparaît le pseudonyme « Jakob van Hoddis », anagramme de Davidsohn. Au Café des Westens, il se lie d'amitié avec Georg Heym, qu'il présente au Nouveau Club. Il fait également la connaissance de Lotte Pritzel et d'Emmy Hennings. En avril 1910, il gagne l'Italie en passant par Prague (chez Max Brod) et Vienne. Le 1er juin 1910 a lieu la première soirée du Cabaret Néopathétique. Le poème Fin du monde paraît en janvier 1911 dans le journal Der Demokrat. En janvier 1912, Heym se noie en patinant sur la Havel. Peu de temps après, Hoddis ressent les premiers troubles psychiques. Interné de force en octobre 1912, il s'échappe de l'hôpital et s'installe à Paris pour quelques semaines. Quelques jours après la déclaration de guerre, il est admis dans une clinique privée. En 1915, il est accueilli dans la famille d'un pasteur, en forêt de Thuringe. Éloigné des milieux littéraires, Hoddis n'est pourtant pas oublié : en 1916, son poème Hymne est republié dans la revue Cabaret Voltaire où il est salué comme précurseur du dadaïsme. En 1922, il est accueilli dans la famille de l'aubergiste Julius Dieterle à Tübingen, comme autrefois Hölderlin chez le menuisier Zimmermann. En juin 1927, la police le conduit dans un centre neurologique. Diagnostiqué schizophrène, il ne quittera plus dès lors les institutions psychiatriques. Après l'accession d'Hitler au pouvoir, en janvier 1933, tous les proches de Hoddis quittent l'Allemagne. Avant de partir, sa mère le confie à une clinique psychiatrique israélite, près de Coblence. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et des soignants sont déportés au camp de Sobibor et gazés. Ainsi, prophète de la Fin du monde, Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, et, plus loin encore, l'extermination systématique des êtres « qui ne valent pas de vivre ». Hoddis était de ceux-là. Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène. Assassiné en mai ou juin 1942.
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