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LA CRISE EST DANS NOS TETES
EAN : 9782847243185
Paru le : 11 sept. 2022
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- EAN13 : 9782847243185
- Réf. éditeur : 482095
- Editeur : Jacob Duvernet
- Date Parution : 11 sept. 2022
- Disponibilite : Epuisé
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 141
- Format : H:220 mm L:142 mm E:12 mm
- Poids : 192gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
" La crise est dans nos têtes " dit Michel Maffesoli. La crise économique est une conséquence d'une mutation sociale profonde. Ce grand universitaire nous décrit les avatars de cette crise pour mieux la comprendre.
Ce livre est un pied de nez aux analyses sentencieuses et dramatisantes sur la crise en même temps qu'une introduction à l'un des principaux penseurs de la postmodernité. Livre stimulant qui nous enseigne que la Crise n'est pas dans les faits, mais dans nos têtes : elle n'est pas le chemin de l'époque, mais le mauvais œil que nous portons sur elle. Ce que nous appelons " crise " n'est rien d'autre que le retour du tragique ; le tragique, non le dramatique, soit une nouvelle ère où vont s'épanouir le jeu, les pulsions, les individus, ces derniers ne voulant plus perdre leur vie à la gagner. L'ingrès, c'est-à-dire le règne du qualitatif, remplace le progrès et sa tyrannie du quantitatif, l'écologique prend la place de l'économique, la consumation celle de la consommation. Au regard du nouveau monde qui s'avance, la querelle des chiffres que se jettent au visage les Sachants s'apparente au débat moyenâgeux sur le sexe des anges. L'économie est seconde, le sociétal est premier. Fidèle à Durkheim qui nous apprend que " la loi suit les mœurs ", Maffesoli nous rappelle que la crise économique n'est qu'une conséquence d'une mutation sociétale profonde et jouissive.
En 17 chapitres aussi incisifs que décisifs, Michel Maffesoli brosse un portrait de l'époque qu'il nous invite à ne plus regarder de haut, mais de l'intérieur. Prophète de la postmodernité, le sociologue se livre à une anatomie de la société qu'il dissèque comme un grand corps plus vif que mort et sur lequel il porte un regard aussi tendre qu'éclairant. Les Sitcom de la télé ne sont pas dénigrées avec la condescendance des intellectuels de la rive gauche, mais observées comme de nouveaux territoires où s'épanouit la postmodernité. Le Quartier Mistral de Marseille, dans " Plus belle la vie ", met au jour une nouvelle sociabilité en gestation qui rappelle le " Dallas " des années 80 tant décrié(es). Ces feuilletons témoignent non d'une société anomique ou résiliente, mais d'un corps social en ébullition qui épanche ses humeurs. Une reliance nouvelle met en présence les individus, reliance qui fleure bon le dionysiaque, le primat de l'émotionnel sur le rationnel, la vie tribale et le retour de l'archaïque. La comparaison de Sarko et de Ségo ne cherche pas à les opposer, mais à montrer que ces deux figures de la vie politique française ont compris avant les autres que la société avait besoin, non d'un Contrat social, vestige des Lumières et de la Raison, mais d'un Pacte social qui prend au sérieux les affects dans une eucharistie païenne. Ce Pacte constitue un nouveau paradigme de la politique qui doit rendre aux émotions la place qui leur revient : centrale.
Les nouvelles technologies, qui donnent naissance aux réseaux sociaux (Facebook, Myspace, etc.) réenchantent le monde en réalisant une synthèse du ludique et de l'onirique. Il s'agit pour Maffesoli d'accompagner la raison technique plutôt que de la diaboliser. Avatar est ainsi le film emblématique d'une postmodernité dans laquelle des sauvages indomptés symbolisent la vitalité. La cyberculture, loin de signifier le repli sur soi, relève du dionysiaque et de l'exploration de soi autant que d'autrui. Le design des objets nomades introduit une éthique de l'esthétique qui permet d'inscrire tous les instants de l'existence dans un perpétuel dimanche. Wikipédia prouve que le pouvoir, notamment celui conféré par le savoir, ne vient définitivement plus d'en haut.
Ce livre fait l'apologie non de l'événement et de l'apogée, mais de l'avènement et de l'hypogée : l'essentiel est désormais dans les sentiments partagés, le pluralisme et les pulsions. Le monde qui s'avance est celui de la Matrie. La patrie et la loi du Père s'en sont allées. Place au rôle de la mère et à la loi des frères qui valorise le monde des humeurs, de solidarités horizontales et de nouvelles formes de sociabilité. Retour de l'affrèrement en lieu et place de la fraternité.
Pour un humanisme des entrailles : ce livre optimiste dans un catastrophisme ambiant revendique une sensibilité anarchisante et invite à de nouvelles formes de générosité et de solidarité. Texte vitaliste au milieu des passions tristes, il prône moins une morale du devoir-être qu'une leçon de choses. Là où les clercs annoncent la mort de l'ancien monde, Michel Maffesoli fait surgir un nouveau monde : il nous apprend à reconnaître l'avènement dans l'événement, la naissance d'un nouveau monde dans l'effondrement de l'ancien.