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LE TRAVAIL DE JEAN DUBUFFET
Atelier Cont - EAN : 9782850350528
Édition papier
EAN : 9782850350528
Paru le : 5 nov. 2021
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- EAN13 : 9782850350528
- Editeur : Atelier Cont
- Date Parution : 5 nov. 2021
- Disponibilite : Abandon de parution
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 256
- Format : 0.10 x 11.50 x 16.00 cm
- Poids : 0gr
- Résumé : C’est en 1973 que paraît pour la première fois, chez Albert Skira, l’essai consacré par Gaëtan Picon au « travail » de Jean Dubuffet – travail encore en devenir, par conséquent, et qui ne prendra d’ailleurs fin que douze années plus tard, avec le décès de l’artiste. Cela n’empêche : près de trente ans après les Gardes du Corps (1944), coup d’envoi (tardif) d’une création bientôt devenue pléthorique, Picon a le sentiment de se trouver face à un « continent », une sorte d’« île Dubuffet » qui s’offre à la cartographie. Pour en tracer les paysages, il l’arpente selon deux méthodes : une traversée en ligne droite, chronologique et descriptive (ce qu’il nomme « le fil des travaux ») et un tour d’horizon interprétatif (« le cercle des travaux »). Manière, pour le commentateur, d’épouser le mouvement d’une recherche que son éloge de la table rase n’empêche pas de progresser par des retours, des reprises et des oscillations visibles ; qui refuse de faire système mais présente des tendances fortes. À l’origine de la dynamique de l’œuvre, Picon distingue en effet « le moteur d’une contradiction interne toujours en marche » entre le versant « matériologique » de l’œuvre, qui tend à dissoudre toute forme fixe dans une texture d’un seul tenant, et le recours à la figure, qui réinsère du distinct dans cette continuité. « Rendre la forme à l’informe, rendre l’informe à la forme », résume le critique, en une dialectique qui oppose en d’autres termes « Cosmos » et « Logos » – « à la condition, ajoute-t-il, de ne pas entendre ce partage comme deux postulations parallèles initialement posées, et se disputant le temps plus que le cœur de l’artiste – mais comme les deux éclats d’une commune fusée ». On saura gré à Gaëtan Picon d’avoir su introduire, dans une création à ce point foisonnante, un principe d’intelligence qui donne des repères à notre œil, mais aussi et surtout de nous faire éprouver, par chaque inflexion de son écriture sensible, qu’un tel principe n’a d’intérêt qu’à animer – non à figer – notre rapport à l’œuvre. Peut-on imaginer meilleur moyen, pour le critique, de dialoguer avec un artiste aux yeux duquel toute fixation marquait la mort de l’élan créatif et le triomphe de l’« asphyxiante culture » ? « L’œuvre n’est pas ce qu’elle dit d’elle-même, ce qu’on en dit, ce que j’en dis. Elle est ce qu’elle fait. » : c’est en ces termes que Picon conclut ce monument de critique vivante.