Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
PRECIEUSES MATIERES - LES ARTS DU METAL DANS LE MONDE IRANIEN MEDIEVAL - ILLUSTRATIONS, COULEUR
Faton - EAN : 9782878442991
Édition papier
EAN : 9782878442991
Paru le : 19 nov. 2021
59,00 €
55,92 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782878442991
- Editeur : Faton
- Date Parution : 19 nov. 2021
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 336
- Format : 2.90 x 24.50 x 29.50 cm
- Poids : 2.08kg
- Résumé : Synonyme de raffinement et de beauté, l’art persan rayonne dans la culture européenne depuis plus d’un siècle. Le monde iranien demeure l’une des sphères les plus célèbres des arts de l’Islam. Dès la seconde moitié du 19e siècle, les collections du Musée du Louvre et du Musée des Arts Décoratifs sont enrichies de peintures et de dessins sur papier, de tapis et de textiles, d’objets de céramiques et de métal : toutes productions où se déploient la calligraphie, le dessin et la couleur. Les objets en métal de la période médiévale (10e-15e siècles) constituent l’un des fleurons du monde iranien et de la collection du Département des arts de l’Islam du Louvre, formant un corpus de plus de 150 objets. Certains sont bien connus des amateurs et des historiens de l’art, frappés par leurs formes et leurs ornements si variés (fig.1-2), par leur stylisation graphique (fig.3) ou au contraire leurs compositions complexes où la figure domine (fig. 4-8). Beaucoup le sont moins ou restaient inédits. Car cette collection n’avait jamais été considérée comme un ensemble ni publiée comme tel. Il s’agit pourtant de l’un des plus importants au monde, bien représentatif des très riches productions métalliques du monde iranien médiéval. Celui-ci désigne l’Iran proprement dit, mais aussi l’Afghanistan et l’Asie centrale (en particulier le Turkmenistan et l’Ouzbekistan). Les périodes concernées correspondent à de grandes phases de l’histoire culturelle de ces vastes régions. C’est pourquoi la publication de la collection est prévue en deux volumes. Le premier est dévolu aux métaux du 10e jusqu’aux débuts du 13e siècle et comprend 90 objets. Le second sera consacré aux productions des 13e-15e siècles. Ce choix établi pour des raisons éditoriales – ne pas proposer un volume intransportable - respecte surtout la césure majeure dans l’histoire du monde islamique médiéval : les invasions mongoles de 1220. La culture matérielle et artistique antérieure (9e-début du 13e siècle) caractérise l’une des périodes les plus riches dans l’histoire du monde islamique. Par ailleurs, de profonds changements apparaissent au 13e siècle, bien visibles dans l’art du métal comme dans les autres créations, intellectuelles et artistiques. Les arts du métal postérieurs aux années 1220 puis jusqu’à la fin du 15e-début du 16e siècle présentent des caractéristiques très différentes aussi bien par leurs contextes de productions que par leurs typologies et ornements, et feront donc l’objet d’un second ouvrage. L’étude de la collection a longtemps été concentrée sur l’étude stylistique, sur l’attribution géographique et la datation des objets, jusqu’à la mise en place d’un ambitieux programme de recherches en archéométallurgie, ISLAMETAL (2013-2017, Louvre / C2RMF / Roshan Cultural Heritage Institute). Il s’agissait en effet de proposer un nouveau regard sur les œuvres. Les grands ouvrages de référence sur l’art du métal islamique médiéval, pour le monde iranien comme pour le Proche-Orient, sont caractérisés par des approches très diverses, mais jamais sous l’angle des contextes et des systèmes de productions envisagés à travers l’étude des matériaux. Par la diversité de leurs approches, les études techniques amènent à préciser et à discuter les groupes d’objets préétablis. ISLAMETAL a permis de déterminer les compositions des alliages cuivreux, de caractériser les procédés de fabrication des objets (techniques de fonderie, de martelage) et les techniques ornementales, en particulier les ciselures et les incrustations de métaux précieux. Les analyses de matériaux et les examens visuels (à l’œil nu, sous microscope électronique et par radiographies) ont conduit à préciser des régions et des villes de productions en s’appuyant sur des objets de provenance bien documentée ; à définir les matériaux et les techniques es mises en œuvre pour la fabrication d’objets de marché et de métaux de commande ; à enrichir les connaissances sur les systèmes de création et de diffusion des objets. Les métaux des 10e-13e siècles proviennent du monde iranien oriental et en particulier, de l’est de l’Iran et d’Afghanistan. Leur sociologie est essentiellement liée à l’espace privé dans un contexte domestique ou de réception : vaisselles utilisées pour la boisson et la nourriture, meubles et objets servant à l’écriture, à l’éclairage, à la combustion des encens… Certaines œuvres comme des chandeliers, appartenaient néanmoins au mobilier des monuments publics. La collection est caractérisée par les statuts très divers des objets, allant des ustensiles produits en séries jusqu’aux chefs-d’œuvre de l’art du métal incrusté de cuivre et d’argent et impliquant un commanditaire et un « peintre-incrusteur ». Tous sont les représentants d’une culture matérielle et artistique émanant d’une société urbaine, lettrée, largement liée aux élites intellectuelles et marchandes, et diffusée dans l’ensemble du monde iranien à la période prémongole. Les objets en métal et particulièrement les alliages de cuivre qui sont jaunes plus ou moins dorés, s’inscrivent dans une histoire bien spécifique aux arts de l’époque : celle du travail de la matière afin d’obtenir des formes souvent sculpturales, aux traitements en relief et en ronde-bosse ainsi qu’en ajour ; celle de la polychromie et des effets de surface obtenus par des dessins ciselés et incrustés de pâtes colorées en noir et de métaux rouge et blanc, le cuivre et l’argent. Les compositions ornant les surfaces des objets sont des calligraphies, des ornements végétaux et des scènes figurées où l’astronomie et la figure cosmique du prince cohabitent avec des animaux réels ou mythiques. Ce langage écrit et visuel en dialogue sur les œuvres, nous introduit dans une culture du signe et de l’analogie interprétée dans cet ouvrage. Les objets y sont observés et montrés de très près : pour les appréhender, un changement de l’échelle du regard était nécessaire car les ornements n’excèdent pas 2 à 3 cm de hauteur. Ces recherches ont mené à une publication novatrice, qui enrichit les connaissances sur l’art du monde iranien médiéval. Elle s’inscrit dans la suite, largement actualisée et renouvelée, des deux seules grandes publications sur l’art du métal du vaste monde iranien, Persian Metal Technology de J.W. Allan (1979) et Islamic Metalwork from the Iranian World, 8-18th centuries d’A.S. Melikian Chirvani (1982). La collection du Musée du Louvre est donc publiée non sous forme de catalogue raisonné mais dans un ouvrage de synthèse analytique, offrant une vision globale des productions médiévales (chap.1), une analyse technique complète et totalement inédite des œuvres (chap.2), une présentation de la collection au prisme de ses centres et régions de productions lorsqu’ils ont été caractérisés par l’archéométallurgie (chap. 3 et 4), et au regard de leur sociologie à travers les contextes d’usages fonctionnels et symboliques qu’ils recouvrent (chap.5). L’iconographie de ce livre rassemble des photographies classiques des œuvres, comprenant des vues d’ensemble et des détails, mais aussi des radiographies et des photographies réalisées sous microscope électronique, qui nous révèlent ce que nous ne voyons pas. Ces images reflètent le projet de ce livre, réelle étude pluridisciplinaire où histoire de l’art, archéologie, archéométallurgie, mais aussi sources textuelles et données d’anthropologie historique ont été utilisées pour présenter cette collection patrimoniale majeure à un lectorat d’amateurs et de spécialistes, et aux visiteurs du Louvre.