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PARLER
EAN : 9782889550104
Paru le : 21 août 2019
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- EAN13 : 9782889550104
- Editeur : Heros Limite
- Date Parution : 21 août 2019
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 192
- Format : 1.80 x 17.10 x 20.00 cm
- Poids : 325gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
Talking (Parler) est le livre qui marque un tournant décisif dans la réflexion poétique de David Antin. Rompant avec les poèmes de ses débuts, il inaugure les pièces qui feront de David Antin l’un des poètes les plus singuliers de sa génération. En 1972, Antin imagine ses « talk pieces », parfois appelées « talk poems », en réécoutant sur son autoradio l’enregistrement d’une conférence (« talk ») qu’il vient de donner à des étudiants d’art à Pomona. La retranscription de cette conférence, sans capitales, virgules ni points, mais ponctuée par de simples espaces plus grands qu’il emploiera chaque fois que sur la bande il s’entendra respirer, devient le premier des talk poems : « talking at pomona », publié dans ce livre charnière qu’est Talking.
Aux côtés de ce tout premier « poème parlé » sont publiées d’autres pièces proches de l’art conceptuel amércain, poème-journal et pièces improvisées au magnétophone (en privé dans une premier temps), qui rassemblent sans hiérarchie tout ce que l’acte de parler convoque : anecdotes, hésitations, exemples, divagations, silences, plaisanteries, méditations… Autant d’éléments qui laissent affluer de façon plus ou moins directe des questions philosophiques, littéraires, politiques, artistiques ou sociales.
Car la pensée, pour Antin, est inséparable de la parole. Parler, c’est dialoguer avec une idée, c’est offrir au discours un espace critique et une marge de manœuvre. Il importe ensuite de trouver une forme pour transposer ce dire à l’écrit. Pour ce faire, David Antin opère toute une série de décisions typographiques qui donnent à ses textes une dimension visuelle remarquable. Plus proches d’un d’enregistrement que d’une partition, c’est pourtant à l’œil que ces enregistrements s’adressent en premier.
S’il n’y a plus ni capitale ni ponctuation – si ce n’est parfois d’occasionnels points d’interrogation –, les espaces-respirations qui rythment le texte matérialisent ce « discours interrompable » qu’Antin appelle de ses vœux en conclusion de l’un de ses poèmes.