DEONTOLOGIE - OU SCIENCE DE LA MORALE

Encre Marine - EAN : 9782909422985
BENTHAM/DAGOGNET
Édition papier

EAN : 9782909422985

Paru le : 9 mars 2006

43,50 € 41,23 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
  • Benefits Livraison gratuite
    en France sans minimum
    de commande
  • Benefits Manquants maintenus
    en commande
    automatiquement
  • Benefits Un interlocuteur
    unique pour toutes
    vos commandes
  • Benefits Toutes les licences
    numériques du marché
    au tarif éditeur
  • Benefits Assistance téléphonique
    personalisée sur le
    numérique
  • Benefits Service client
    Du Lundi au vendredi
    de 9h à 18h
  • EAN13 : 9782909422985
  • Collection : LA BIBLIOTHEQUE
  • Editeur : Encre Marine
  • Date Parution : 9 mars 2006
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 480
  • Format : 3.00 x 16.50 x 23.00 cm
  • Poids : 866gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé :

    Finalement, la richesse de Déontologie ne se situe pas où nous l'imaginions au départ (le calcul de l'action): son originalité vient de sa radicalité. Elle met en cause les morales de la tradition, les anciennes comme les actuelles, toutes soumises à un examen décapant. Ainsi elles ont exalté le sage ou le héros, mais, par là, elles assuraient la domination des rusés et des plus corrompus, ceux qui ont converti leur tort en droit. « Rien de plus funeste que l'admiration qu'on prodigue aux héros… Les hommes en sont venus au point d'admirer ce que la vertu doit nous apprendre à haïr et à mépriser. C'est là l’un des plus affligeants témoignages de l’infirmité et de la folie humaine » (Id., p. 463).
    Bentham n’a pas manqué d’acuité: c’est ainsi qu’il voit les dangers de ses propres recommandations. S’il vole au secours du plus démuni, il ne veut pas que l’aumône favorise la passivité ou même la paresse du receveur. Il met en garde contre ce possible dévoiement. Il insiste sur les dangers de l’inoccupation. Il n’hésite pas et encourage l’État à décider de tâches inutiles, simplement destinées à favoriser le travail (creuser des fossés qu’on bouchera peu après).
    Bentham préconise donc et applique une tout autre méthode, afin de définir nos obligations; il nous aide à nous décider dans les cas les plus embarrassants, sans verser pour autant dans la casuistique qu’il devait blâmer. Il va jusqu’à minimiser et même contester le rôle du motif dans l’accomplissement de l’acte: résidu idéologique et inutile, il ne compte plus. « Si de mauvais motifs produisent de bonnes actions, tant mieux pour la société; si de bons motifs produisent des actes mauvais, tant pis. C’est à l’action, non au motif, que nous avons affaire… Le plus vicieux des hommes comme le plus vertueux ont des motifs absolument semblables » (Id., p. 403).
    Partout, dans son texte, nous voyons Bentham moderne comme si, au lieu d’écrire en 1814, il théorisait de nos jours. En voici un échantillon: « La difficulté (celle de l’accord entre l’individuel et le social) commence là où commence le conflit d’intérêts contraires, ou, ce qui est pire, d’intérêts irréconciliables… Il se pourrait que ce fut pour un homme une grande jouissance que de fumer, n’était l’inconvénient qu’il occasionnerait à d’autres en les enveloppant dans la fumée de son tabac. N’est-il pas évident que la prudence extra-personnelle lui demandera le sacrifice de sa jouissance » (Id., p. 413). Et en effet nous ne cessons pas de trouver dans Déontologie des remarques de la plus brûlante actualité, au sujet de questions vieilles comme Hérode – des questions ici abordées dans le feu, comme jamais.

Haut de page
Copyright 2024 Cufay. Tous droits réservés.