Georges Bernanos encore une fois (nvelle éd)

Provinciales - EAN : 9782912833518
LAPAQUE SEBASTIEN
Édition papier

EAN : 9782912833518

Paru le : 26 avr. 2018

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  • EAN13 : 9782912833518
  • Réf. éditeur : 107430
  • Editeur : Provinciales
  • Date Parution : 26 avr. 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 184
  • Format : 1.00 x 14.50 x 19.50 cm
  • Poids : 228gr
  • Résumé : Bernanos aura saisi dans la jeunesse de quoi perpétuer librement la seule œuvre de rébellion qui tienne : l'insurrection contre le mensonge. Par cette sorte de philosophie politique enfantine, le vieux chevalier errant désigna d'un mot les tortionnaires et les bien-pensants de tous les totalitarismes à venir : « Je dis que les tueurs ne sont venus qu'après les lâches. » Oui on peut être lâche aussi devant la vérité. Dès 1937, il avait prédit que « les massacres qui se préparent un peu partout en Europe risquent de n'avoir pas de fin », ils ne garderont que « l'apparence des antiques guerres de religions » auxquelles on les compare : « on ne se battra pas pour une foi, écrivait-il, mais par rage de l'avoir perdue, d'avoir perdu toute noble raison de vivre...» Une décennie et quelques dizaines de millions de morts après, en 1947, dans l'illusion de la « victoire des démocraties », Bernanos ne déclenchait qu'un silence glacial en déclarant que rien n'avait changé : « Il s'agit toujours d'assurer la mobilisation totale pour la guerre totale, en attendant la mobilisation générale. Un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté. » Tandis que triomphent les générations successives plus déleurrées et froides que M. Ouine, Georges Bernanos est encore plus mal compris. C'est pourquoi Sébastien Lapaque, essayiste turbulent et critique aguerri (au Figaro), a raison de joindre ici à son premier livre, consacré à celui qu'il avait choisi pour capitaine il y a vingt ans, des textes de maturité qui éclairent la longue confrontation avec un monde régi par le mensonge, l'argent et le nihilisme. Si le déracinement industriel a produit aussi bien les moutons à égorger que les « loups solitaires », du moins l'exil (ou le mal du retour) ne mène-t-il plus, avec Bernanos, aux embardées commodes de « la hideuse propagande antisémite » : l'attachement farouche à une civilisation chevaleresque nous en préserve en fin de compte, radicalement et définitivement. Le précieux héritage des peuples a été sauvé grâce à la parole biblique. Au contact des brutalités de la guerre, alors que se levait « aux rives du Jourdain la semence des héros du ghetto de Varsovie », Bernanos avertit : « Vous aurez à payer ce sang juif d'une manière qui étonnera l'Histoire. » AUTEUR Né en 1971, Sébastien Lapaque est écrivain et critique au Figaro littéraire. Il a reçu le prix François-Mauriac de l'Académie française pour son roman Les Idées heureuses (Actes Sud) et le prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil Mythologie française (Actes Sud). Publié en 1998 par Les provinciales, Georges Bernanos encore une fois est son premier livre. Depuis sa parution, Sébastien Lapaque n'a cessé d'approfondir son lien avec l'auteur de La Joie à travers des articles, des préfaces, l'édition de témoignages (Mon vieil ami Bernanos de Paulus Gordan, Cerf, 2002), poursuivant sa quête jusqu'en Amérique du Sud (Sous le soleil de l'exil, Georges Bernanos au Brésil, Grasset, 2003). Les dix textes qui augmentent cette nouvelle édition de Georges Bernanos encore une fois restituent vingt ans de travaux en éclairant le séjour brésilien de l'écrivain (1938-1945), son expérience de l'exil, la confrontation de son antisémitisme de jeunesse à l'existence juive et l'anéantissement de la liberté individuelle par la Technique, la Science et l'Économie prophétisée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans La France contre les robots.
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