Fra-For. Portrait d'une usine

Présentation du livre

La trilogie FRA-FOR qui s'annonce vise à mettre l'accent sur les mutations successives d'un lieu emblématique et leurs conséquences environnementales et sociales, le tout dans une démarche artistique et non simplement descriptive.

Le site FRA-FOR fut une usine-phare de la ville de Troyes à l'âge d'or de la bonneterie, située en plein centre ville et dotée d'une configuration unique proche de l'usine Renault à Boulogne-Billancourt : une île dans la ville et sur la Seine.

À la différence de l'usine Renault, l'arrêt d'activité a généré des conséquences sociales (2 000 salariés à la grande époque de Babygro) et urbaines (cicatrice esthétique certes, mais bien visible sur la ville).

L'approche d'un tel lieu nécessite d'être réalisée en trois actes : L'époque des fantômes, que l'on perçoit clairement dans les larges ateliers, dédales de locaux qui semblent encore résonner de ses activités perdues. Travail difficile où l'envie est forte d'esthétiser l'abandon, mais où les auteurs abordent les thèmes du souvenir, et des phases de transition que les révolutions industrielles et économiques ont générées avec la mondialisation du marché.

Le deuxième opus traitera de la phase de mutation, avant un ultime volet consacré au retour à la vie de ce grand navire.



AUTEURS



Sylvie Hugues est née à Paris en 1965. Après des études supérieures de lettres et de cinéma, elle se passionne pour la photographie au point d'en faire son activité principale. En 1992, elle participe à la création d'un nouveau magazine de photographie dont elle devient la rédactrice en chef en 1996, Réponses Photo. Elle mène en parallèle une activité de photographe auteur.

Né en 1964 à Marseille, Jean-Christophe Béchet vit et travaille depuis 1990 à Paris. Ses travaux personnels ont débouché sur de nombreuses expositions et la publication de sept monographies. Jean-Christophe cherche le " bon outil " adapté à chaque projet photographique. Héritier de la " photo de rue ", il considère qu'il ne faut pas abandonner le terrain du réel et du " document subjectif " pris sur le vif au moment où tout pousse les photographes vers la mise en scène. La place de l'homme dans le paysage contemporain est au centre de ses préoccupations.