Restons-en là

" Dans la nuit, dans la rue, dans un bar, on ne peut pas mourir. "

Violette vit au " quartier village " où tout le monde se connaît, se retrouve au bistrot, picole sec. Elle habite au-dessus du " Bar de l'Impasse ", elle aime bien cette " confrérie des pochtrons ", ils sont drôles, dingues, parfois violents, mais elle, elle ne boit rien, jamais d'alcool, plus du tout depuis quelques années, pour avoir failli en crever. Violette aime surtout passionnément l'un d'eux, Antoine, aux cheveux roux. Il est violoncelliste dans de prestigieux orchestres, mais dans la vie, il est plutôt Johnny Cash que Renaud Capuçon. Avec Antoine et son précieux violoncelle, Violette a découvert la musique, Schubert, Bach, Mozart, d'une manière très émotionnelle, instinctive. Cette musique-là, dite classique, Antoine l'a dans le sang, et elle n'a rien de sage ni de propret. Mais Antoine la délaisse de plus en plus pour ses copains de comptoir. Et un jour il lui envoie un mail avec trois mots qui vont peut-être la tuer : " Restons-en là ". Violette se recroqueville, Antoine s'en fout, il vit comme avant au " quartier village ", gare son scooter devant le " Bar de l'Impasse ". Violette vit cinq étages au-dessus, dans son " pigeonnier " avec vue sur la tour Eiffel qui scintille dans le ciel de Matisse, et tout lui rappelle l'amour avec Antoine.