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Séisme
EAN : 9791030011500
Paru le : 6 févr. 2025
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- EAN13 : 9791030011500
- Editeur : Pu Bordeaux
- Date Parution : 6 févr. 2025
- Disponibilite : Pas encore paru
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 544
- Format : H:230 mm L:165 mm
- Poids : 0gr
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Résumé :
Outil conçu pour la recherche en art, cet ouvrage, cinquième et dernier opus d’un programme de recherche (2017-2024) sur Moby-Dick de H. Melville et sur les écologies artistiques contemporaines, propose une approche actuelle qui relie expérience artistique de terrain, pédagogie et recherche-création.
Tout réside dans ce paradoxe fondateur : Achab n’a pas de terre. Pourtant il est né quelque part. Il est être de la liquidité. Il ne connait que la solidité du pont du bateau, que l’épreuve de l’eau dure et glaciale. « Jour clair, bleu acier ». Achab connait mieux que quiconque le « labyrinthe de courants et de retours de marées. » Les terres d’Achab sont inatteignables et troublées par les séismes incessants. Achab et son monde, le Pequod, les océans, l’équipage et Moby Dick peuvent être lus comme un récit d’anticipation très précis sur l’effondrement auquel nous assistons maintenant. Quel personnage incarnez-vous ? Passé le dernier tourbillon, il ne reste plus de trace, si ce n’est une infinitésimale augmentation du niveau de la mer puisque leurs molécules se sont mélangées à l’eau, aux cétacés et aux sédiments. Les terres d’Achab furent mangées par les eaux, la vie n’est rien, tout corps disparu oublie jusqu’à sa propre existence. Nous sommes des étincelles.
Ce livre tente d’imaginer les métamorphoses de ces terres impossibles qui se transforment et s’adaptent à l’épreuve de la liquidité, traversent l’expérience du temps et du mouvement, hors du temps et maintenant. Séisme décrit le versant spéculaire d’un corps calciné par le déclin du monde et l’esprit de vengeance. Les terres d’Achab appartiennent désormais à celles et ceux qui aujourd’hui réécrivent l’histoire avec des attentions et des images en transformation continue, à la fois minérales, animales et humaines. Sur terre, Achab est un être féminin et masculin, trouble et communautaire. Il a le goût du sel qu’on retrouve par magie au sommet des montagnes.
Ce livre est résolument étrange, navigation libre à travers la lecture de Melville conduite entre les lignes et au gré des périples. Ni critique, ni historique, ni roman, à peine un essai, pas vraiment une anthropologie de l’art, c’est un objet libre à portée visuelle, une expérience sensible du changement. Dernier volet d’un pentalogue habité par le roman destructeur Moby-Dick, Séisme tente d’investir le goût de l’art que les terres d’Achab laissent dans la bouche, à travers l’exploration de trois grands tracés directeurs que sont le principe de création permanente, le statut des images selon une approche mésologique et une proposition de méthode de recherche-création nommée « méthode Melville » applicable par les chercheuses et chercheurs en art. « J’ai écrit un livre malfaisant » avait déclaré Melville au sujet de Moby-Dick. J’ai tenté d’habiter sa dure et bienveillante faculté de transformation observable chez tous ces êtres de terre.