Mangeuses

« Un ouvrage passionnant, où le rapport intime des femmes avec la nourriture est passé au crible. » Mademoizelle

On assimile souvent les troubles alimentaires à l’intensification du diktat de la minceur dans les années 1970, mais cette injonction à s’entourer de nourriture sans manger, encouragée par le capitalisme, est bien plus ancienne. Pandore cache son « estomac de chienne » dans un corps parfait, Ève est soumise au désir masculin pour avoir croqué la pomme, au XVIIe siècle, les premiers cafés parisiens sont réservés aux hommes… Les femmes semblent condamnées aux rôles de ménagères ou gloutonnes quand ces messieurs sont grands chefs ou fins gourmets. Un rapport étrange à la gourmandise qui tient une place centrale dans la vie de nombreuses femmes, créant un sentiment complexe alternant entre plaisir et tourment.