MARLYNE BLAQUART - LA VIE SIMPLE - PEINTURES

Conference - EAN : 9791097497224
BLAQUART/THELOT
Édition papier

EAN : 9791097497224

Paru le : 20 août 2020

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  • EAN13 : 9791097497224
  • Collection : EN REGARD
  • Editeur : Conference
  • Date Parution : 20 août 2020
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 88
  • Format : 1.00 x 16.40 x 22.50 cm
  • Poids : 254gr
  • Résumé : La collection En regard vise à faire connaître au public, au moyen de livres soignés comme ceux que publient les Éditions Conférence (environ 130 titres à ce jour, littérature, arts, architecture, philosophie, poésie) des peintres contemporains attachés à la figuration par un choix d’une soixantaine de reproductions accompagné de deux textes adoptant des points de vue sensiblement différents. L’idée générale n’est pas de défendre la figuration en un temps où elle pourrait paraître « dépassée » — son glorieux passé parle assez pour elle —, mais de montrer, sur pièces, qu’elle recèle toujours des ressources merveilleuses, qu’à vrai dire elle n’a cessé de receler. Et qu’elle n’a jamais connu de dernier mot. Puis, si l’on considère avec inquiétude que tout ce qui pouvait, dans les arts visuels, être détruit ou ridiculisé, l’a été, et même avec surabondance — ce qui n’est très probablement pas sans conséquence sur la qualité du regard que nous portons sur le monde et, par suite, de notre présence en son sein —, la situation ne peut être tenue pour irrémédiable et la moindre nature morte ou le moindre paysage de qualité aperçu dans un musée renoue d’un coup un fil qui jamais ne saurait être tout à fait rompu, la nature, les prés, les arbres, les collines, l’horizon, les choses mêmes s’entêtant à conserver intacts formes et couleurs — obstination difficile et menacée, du reste, par les données les plus concrètes de la réalité. Et c’est toujours une joie singulière de les retrouver vraiment reconnues et correctement traitées : de les savoir aimées. Or, il est aujourd’hui des artistes dont l’œuvre témoigne de cette patience et de cette attention toujours actuelles ; qui « travaillent », en effet, avec discrétion (et ce que ce mot suppose de discernement), et qui, du reste, sont comme contraints à la discrétion par l’état dominant, souvent très idéologique, des propos sur l’art et des institutions artistiques — lesquelles imposent objectivement un goût, orientent des carrières, à commencer par ceux dont les fonctions ne peuvent se développer et s’exercer qu’à proportion de cette structure dominante, et dans le service presque exclusif de celle-ci. En sorte qu’il paraît procéder d’un simple souci de justice sereine que de donner voix et visibilité à de tels travaux, lesquels existent dans leur ordre propre, qu’il serait à aussi vain que discutable de balayer d’un revers de main au nom d’un sens de l’histoire prétendu tel par ceux qui ont intérêt, dans le « champ artistique », à le désigner ainsi. La question, du reste, de la pertienence historique des formes est suffisamment épineuse pour qu’elle ne reçoive pas de réponse toute faite, et pour qu’elle demeure librement posée. Peintre de paysages et de natures mortes, Marlyne Blaquart pratique un art discret, et l’on voudra bien se souvenir que cet adjectif, à côté de son sens courant comme du sens étymologique que nous avons rappelé, peut signifier « qui témoigne de retenue, de réserve ». La nature qu’elle représente paraît intacte, presque toujours exempte de tout signe qui rappellerait l’activité humaine : pas de routes, à peine des chemins, pas de poteaux télégraphiques ou électriques, pas de véhicules — et quand un bâtiment paraît, c’est au loin ou noyé dans la verdure. Pour autant, ces paysages sont très réels, décrits avec précision, aucunement oniriques. On retrouve cette justesse dans les natures mortes de l’artiste, pour lesquelles un seul fruit suffit souvent, la composition important moins que la recherche d’une certaine qualité de présence par la saisie de subtiles variations de couleurs : d’une sorte d’évidence sensuelle qui accomplirait parfaitement l’acte de peindre. Les deux auteurs de ce livre s’attachent à comprendre le sens d’une telle recherche, qui assurément paraît hors des sentiers battus aujourd’hui.
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