Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
EGRENER CES JOURS
Conference - EAN : 9791097497569
Édition papier
EAN : 9791097497569
Paru le : 17 nov. 2023
20,00 €
18,96 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9791097497569
- Collection : POESIE
- Editeur : Conference
- Date Parution : 17 nov. 2023
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 88
- Format : 0.80 x 15.20 x 20.60 cm
- Poids : 162gr
- Résumé : Le recueil de Jean-Claude Thiriet procède d’une longue attention et d’une longue patience : l’histoire familiale, en effet, est d’abord dominée par l’expérience décisive de la Grande Guerre, dont ces pages se veulent le journal minutieux et précis d’un moment, initial, qui va du 31 juillet au 1er octobre 1914. Elles sont prêtées au grand-oncle de l’auteur, Raymond Grizou (1892-1968), entendant ainsi ne pas quitter le plan de la réalité, qui leur donne leur centre de gravité. Raymond Grizou était un vigneron, militant socialiste depuis son plus jeune âge et ardent défenseur de la cave coopérative locale, celle de Saint-Laurent de la Cabrerisse, dans les Corbières, ouverte en 1914, et du mouvement coopératif en général (on percevra dans ces pages le ton particulier d’humanité et le sentiment immédiat d’une communauté de vie). L’épopée personnelle de Raymond Grizou, après trois ans de service essentiellement effectué en Tunisie, débit à Charleroi en aout 1914 et se termine en occupation en Allemagne en 1919 ; il aura passé huit ans sous l’uniforme. Il est difficile de ne pas lire d’une traite ce journal des premières semaines de « sa » Grande Guerre, avec le recueillement dans la profondeur de tout ce qui y est exprimé. Chaque journée fait l’objet d’un texte ; les personnages qui y apparaissent sont des soldats ou des officiers de son régiment et sont nommément cités. Lecture captivée par cette réalité que caresse une voix intérieure « récitant » ce qui se voit, s’entend, se sent et se devine, mêlée aussi de souvenirs et de rêveries. Et parlant de la beauté du monde, de la lumière et de la nuit, dans une sorte, parfois, de balbutiement sous l’effet de l’horreur que la guerre introduit dans cette beauté comme un coin qui la fait éclater. On passe admirablement du plus grand au plus petit (ciels, forêts, rivières, nuages… contre : œil, prénom, blessure, rambarde… « des yeux ouverts sur des ronciers, / fleurs, / fruits, /épines »). De même de l’étrange circulation d’eau (rivières, canaux, rails brillants…) qui court dans ce poème sous un ciel constellé de nuées, de fumées, piqueté d’oiseaux et de biplans. De même encore de la course éperdue de ce brancardier, soldat sans fusil, penché sur des blessures et des images tout intérieures de mains de femme… Et il va de soi que si l’on est particulièrement sensible à cette guerre et à ses souvenirs (ce qui est par bonheur assez répandu dans ce pays), on appréciera le « sens général », pour ainsi dire, la dimension de sens qu’a la dévotion-commémoration, et jusqu’à cette liste de noms à la fin, comme on passe à la Toussaint dans nos petits cimetières devant les tombes de ces hommes morts pour la patrie, et l’on a alors le cœur qui se serre en lisant leur jeune âge sur la pierre… L’équilibre, ici, de la fiction et de l’hommage, de la rêverie et de la réalité, redonne à la poésie sa dimension la plus poignante : école du regard, du cœur et de l’e