87ème district tome 8

La porte d'accès à la cage la plus proche se trouvait à l'autre bout de la zone de travail. Entre cette porte et le lion, quatre gardiens de zoo, trois vétérinaires, deux éthologistes, un directeur adjoint, un directeur tout court, trois inspecteurs, et une perdrix perchée sur une branche de poirier. Un des inspecteurs était Steve Carella.
Le lion le chargea. Sans l'ombre d'une hésitation.
Peut-êre à cause de son sourire.
Pourtant, Carella ne souriait pas. Il était même terrorisé, et il ouvrit des yeux exorbités et une bouche immense quand il vit le lion quitter le sol pour l'attaquer. Deux cents et quelques kilos de puissance animale brute s'abattirent sur lui. Carella leva les yeux sur une gueule de la taille d'une citrouille, à la fourrure fauve, aux yeux jaunes, aux mâchoires hérissées de crocs. Une détonation claqua.
La balle atteignit le lion entre les deux yeux.
Il s'effondra sur Carella comme un gigantesque tapis puant.
Le Gros Ollie Weeks approcha d'une démarche chaloupée, un Glock 9 millimètres à la main.
– Tu me dois une fière chandelle, Stevie.

Ce huitième volume clôt l'intégrale des romans du 87e District écirts par Ed McBain au XXe siècle. Mille crimes ont été commis, les globes verts du commissariat ne se sont pas éteints. Le temps est venu de faire le point sur tous ceux qui ont croisé dans ses parages – flics, assassins, témoins, avocats, indics... Ils sont tous là, dans le Dictionnaire des personnages, établi par Jacques Baudou, qui accompagne ce volume.