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Azémia ou Les Sauvages (conducteur A3)
Symetrie - EAN : 9790231808865
Édition papier
EAN : 9790231808865
Paru le : 1 sept. 2020
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- EAN13 : 9790231808865
- Réf. éditeur : SYM-0886-5
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 sept. 2020
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 31
- Format : H:210 mm L:420 mm E:5 mm
- Poids : 250gr
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Résumé :
Quand Azémia ou Les Sauvages est créé à la Comédie-Italienne à Paris le 3 mai 1787, l’opéra-comique est un genre en plein développement, porté par l’essor de l’édition, la circulation de troupes ambulantes et la multiplication des théâtres de province. Il s’agit du sixième opéra-comique de Dalayrac et de sa troisième collaboration avec le librettiste Ange-Étienne-Xavier Poisson de La Chabeaussière.
Une première version en vers intitulée Azémia ou Le Nouveau Robinson a été donnée à Fontainebleau en 1786 sans rencontrer le succès escompté. Ni les longueurs et les invraisemblances du synopsis ni la musique n’ont convaincu l’auditoire. Le compositeur opère alors d’importantes modifications : l’œuvre devient Azémia ou Les Sauvages après avoir été mise en prose ; par ailleurs, Sir Richard, l’Anglais naufragé vivant sur l’île, devient Édouin et, comme le précise lui-même Dalayrac, « la fin du second acte, la marche du troisième, le dénouement, tout cela est changé, plus d’incendie, plus de vaisseau, plus d’embarras ». Ainsi, la nouvelle intrigue d’Azémia, les mélodies chantantes, les décors exotiques et la distribution avec la célèbre Mme Dugazon dans le rôle-titre plaisent davantage au public de la Comédie-Italienne.
L’ouverture remplit bien son rôle dramatique consistant à planter le décor et annoncer les grands événements à venir. Dalayrac fait preuve d’originalité en y utilisant la pantomime, le ballet étant jusqu’alors employé dans les scènes qui concluent un opéra ou un acte. La pantomime occupe une place importante tout au long de l’œuvre : le compositeur y a recours à chaque intervention des Sauvages. On retrouve l’importance de la danse à travers la citation de la « Danse des Sauvages », extraite des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau. Citer des extraits d’œuvres célèbres est une pratique assez courante dans le contexte de l’opéra-comique et Dalayrac exploite cette mélodie bien connue dans une intention parodique. Il prend une certaine liberté par rapport au modèle : dans l’ouverture, il confie à la basse le thème qui est normalement à la partie supérieure et lui met un rythme pointé. Un autre motif de danse « primitive » apparaît dans la scène 4 de l’acte III, quand les indigènes encerclent un des matelots espagnols qu’ils ont fait prisonnier. Dans cet extrait, les Sauvages chantent les mots inventés « yak mala » sur une échelle de notes très restreinte et un rythme répétitif.
Azémia ou Les Sauvages est un des grands succès de Dalayrac avant la Révolution française avec L’Éclipse totale (1782), Le Corsaire (1783) et Nina (1786). Cet opéra-comique a été repris après la mort du compositeur, notamment en 1812 au théâtre de l’Opéra-Comique, avec cette fois-ci Émilie Gavaudan dans le rôle de l’héroïne.
Marie Ramilijaona,
sous la direction scientifique de Pierre Pascal,
(département de Musique et Musicologie de l’UFR ALL – Metz de l’Université de Lorraine) -
Biographie :
Nicolas-Marie Dalayrac est né le 8 juin 1753 à Muret (Haute-Garonne) et mort le 26 novembre 1809 à Paris. Issu de la noblesse française, il apprend le violon et le chant dans sa jeunesse avant d’étudier le droit comme le souhaite son père, puis d’entamer une carrière militaire. Il fréquente de nombreux musiciens dans les salons parisiens parmi lesquels le chevalier de Saint George (1739-1799) et Honoré Langlé (1741-1807) qui lui donne des cours de composition. Ses premières œuvres sont des duos pour violon ainsi que des trios et quatuors pour cordes. Publiées sous un pseudonyme italien, elles connaissent un certain succès en Europe. Ce n’est qu’en 1783 qu’il abandonne son poste de sous-lieutenant dans la garde personnelle du comte d’Artois à Versailles pour se consacrer pleinement à la musique après le succès de ses premiers opéras, L’Éclipse totale et Le Corsaire.
Dalayrac est perçu comme le successeur d’André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813) qui a beaucoup contribué au développement du genre de l’opéra-comique jusqu’à la Révolution française : il compose pour la Comédie-Italienne des opéras divertissants, spectaculaires et bien construits, mais aussi sensibles et raffinés dans l’écriture, avec un choix de livret judicieux proposant souvent une véritable réflexion psychologique ou sociale. Son goût pour les mélodies gracieuses et faciles à retenir, influencées par le vaudeville et le répertoire populaire, plaît au public français amateur de chansons. Une orchestration imaginative et efficace privilégiant les solos d’instruments à vents, une grande maîtrise formelle et l’utilisation de motifs récurrents caractérisent son style. Il est également apprécié pour ses romances, genre musical très populaire pendant la Révolution et l’Empire et qui décline sous la Restauration. La romance est conçue comme une mélodie simple à couplets, de caractère souvent naïf et sentimental.
Compositeur prolixe et populaire, Dalayrac meurt en 1809 juste après avoir achevé l’écriture de son opéra-comique Le Poète et le Musicien destiné à être créée pour l’anniversaire du sacre de Napoléon Ier. Son œuvre comprend soixante-deux opéras, treize pièces instrumentales, de nombreuses chansons et une pièce de théâtre.