Azov Horizons

Andre Frere - EAN : 9782492696268
WACK/PILIAVSKY
Édition papier

EAN : 9782492696268

Paru le : 24 juin 2025

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A paraître 24 juin 2025
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  • EAN13 : 9782492696268
  • Editeur : Andre Frere
  • Date Parution : 24 juin 2025
  • Disponibilite : Pas encore paru
  • Nombre de pages : 163
  • Format : H:290 mm L:240 mm E:10 mm
  • Poids : 1kg
  • Résumé : Depuis quelques mois, Donald Trump a pris possession du bureau ovale à la Maison Blanche en devenant officiellement le 47e président des Etats-Unis. Parmi les nombreuses déclarations faites durant sa campagne, une des plus extravagantes fut sa promesse de mettre un terme à la guerre en Ukraine en 24h. Nous voilà donc à un tournant potentiellement historique de l’histoire européenne. La résilience ukrainienne ne pourra perdurer sans le soutien américain ; d’autre part, une Union européenne ayant manqué à son devoir existentiel envers l’Ukraine ne pourra plus se regarder droit dans les yeux. Le projet photographique « Azov Horizons » emprunte les coulisses méridionales du conflit russo-ukrainien afin d’offrir un regard intime, été après été, sur la période qui a précédé le déclenchement du conflit, le temps du conflit et celui de l’après-conflit. Aujourd’hui, durant cette année charnière que sera 2025, nous publions une monographie du premier chapitre de ce projet, entamé il y a cinq ans, et qui se déploiera encore sur plusieurs années. De nombreux changements ont eu lieu depuis mes premières images sur les rives de la mer d’Azov. C’est avec Evgeniya, ma future épouse, que j’ai découvert pour la première fois cette région du sud de la Russie, à l’été 2019. Nous avions passé deux semaines au bord de la mer d’Azov, cette petite soeur de la mer Noire, dont l’eau turquoise perpétuellement baignée de soleil et les crépuscules mauves me laissaient une impression de Californie. C’est cette lumière estivale et ces dégradés d’horizons que je me promettais de venir photographier, été après été, comme le fil formel qui guiderait ma découverte de la région. Bien qu’ayant également travaillé à l’intérieur des terres russes et ukrainiennes, c’est au bord de cette mer que je trouvais la douceur visuelle la plus à même d’entrer en contraste avec le mal qui montait. Telle est l’ambiguïté fondamentale que le projet ambitionne de donner à sentir : que sous la plage gronde la fureur et gisent les pavés qui brisent les peuples. Dans le terreau fertile de l’ignorance et de la nostalgie de grandeur déchue, il suffit d’essaimer mensonges et autres messages de haine, pour que des peuples frères se dressent les uns contre les autres. La mer d’Azov diffusait aussi en moi cet élan romantique, ce potentiel poétique dont j’ai toujours besoin pour engager un travail de long terme. La région était alors déjà une zone de friction intense. Les combats faisaient rage depuis cinq ans dans le Donbass, la Crimée avait été annexée, et la mer d’Azov était de facto occupée par la marine de guerre russe. Sur ces rivages paisibles, un monde était au bord du précipice de l’histoire. Fin 2021, j’obtenais enfin l’accréditation me permettant de m’installer à Moscou, deux mois avant le tournant majeur que fut le début de l’invasion russe. Cette accréditation me permit d’être un des très rares photographes étrangers qui purent travailler dans le pays, jusqu’à notre départ précipité de Russie, en mars 2023, lorsque mon confrère Evan Gershkovich fut arrêté en plein milieu de notre reportage dans l’Oural. Mes deux étés suivants furent dédiés à la poursuite de mon travail en Ukraine. En mêlant symbolisme et documentaire, ce récit photographique explore les coulisses d'un territoire aujourd’hui englouti par la guerre. Il évoque les transformations en cours dans les sociétés des deux pays, l’un sombrant dans un autoritarisme belliqueux, l’autre luttant pour sa survie. Cette monographie est la matérialisation de ces cinq étés passés à arpenter les côtes de la mer d’Azov et de la mer Noire à la recherche des signes et des symboles évoquant les soubresauts funestes qui traversent ces « terres de sang », comme les appelle l’historien Timothy Snyder. Le récit commence par des images intimes de vacances dans le sud de la Russie en 2019, puis nous emmène sur les côtes ukrainiennes durant l’été 2021, dans les villes de Marioupol et Berdiansk, quelques mois avant leur anéantissement sous les bombes russes. Il nous emmène ensuite en Crimée occupée et sur les côtes russes, à l’été 2022, dans un pays où propagande militariste et déni populaire règnent en maître. Enfin, les étés 2023 et 2024 explorent les régions du sud de l’Ukraine ravagées par la guerre et l’occupation russe. Depuis une quinzaine d’années, mes projets photographiques au long cours n’ont cessé d’aborder des thèmes qui me semblent cruciaux pour la compréhension de notre époque. Entre autres : la modernisation à marche forcée en Chine, la question ouïghoure, le « front pionnier » de la nouvelle route de la soie dans sa dimension esthétique, sociale et politique, les tensions inter-ethniques dans les Balkans, et maintenant le conflit en Ukraine. Pour autant, je ne suis pas un photographe de guerre, ni un documentariste volant d’une zone de tension à la suivante au gré des événements. Ma pratique photographique s’inscrit au contraire dans le temps long : chaque projet est conçu comme un engagement durable envers le monde ; chacun procède d’un désir, celui d’être partie intégrante du sujet que j’explore. Je vivais en Chine depuis déjà dix ans lorsque j’ai entamé Dust, un projet de quatre ans évoquant la fin du monde ouighour en Chine (monographie publiée en 2021 chez André Frère Éditions). Le projet « Azov Horizons », quant à lui, est né de ma rencontre avec Evgeniya, avec qui j’allais bientôt m’installer à Moscou, deux mois avant le début de la guerre. Il s’est ainsi construit en résonnance avec ma découverte, pas à pas, de la Russie et de l’Ukraine. Patrick Wack
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