Berlin 1942- Voyage d'un collabo au coeur la Gestapo

Les confidences explosives du Eichmann français.

Un document terrible et exceptionnel, la confession hallucinée d'un bourreau, une plongée dans l'horreur et l'absurdité de l'appareil de répression nazi : le rapport inédit de Louis Sadoski rappelle à la fois les confessions d'Adolf Eichmann et le récit faustien de Maximilien Aue, le célèbre héros des Bienveillantes. Témoignage haletant, parfois insoutenable, ces 117 pages manuscrites apportent des révélations essentielles sur l'extermination des juifs d'Europe et les procédés de terreur employés par la Gestapo. Une découverte fondamentale.

Le 2 avril 1942, Louis Sadoski, policier parisien chargé de la traque des juifs, est arrêté par les Allemands et transféré à Berlin. Revenu en France deux mois plus tard, il rédige d'une traite le compte rendu de cette incroyable odyssée au cour des ténèbres.
Jeté en prison dès son arrivée dans la capitale allemande, il subit l'effrayante pression des interrogatoires nazis. Ses geôliers SS comprennent rapidement qu'ils ont affaire à un " bon collaborateur ". La confiance s'instaure. Sadoski se lie à un capitaine de la Gestapo, qui lui fait visiter le quartier juif de Berlin (incroyable scène d'arrestation dans un restaurant) et lui apprend que son vénéré Führer a décidé d'exterminer l'ensemble des juifs d'Europe avant la fin de 1943. Sadoski, le " mangeur de juifs ", finit son séjour en invité de marque choyé par une Gestapo qui lui enseigne ses méthodes de travail. Reprenant ses activités policières dès son retour en France, il jouera un rôle crucial dans la déportation des juifs de France.
Un ouvrage crucial.




Texte annoté et présenté par Laurent Joly, chargé de recherche au CNRS, auteur de Vichy dans la " Solution finale " (2006).





Un document confirmant Les Bienveillantes


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