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BERNARD DIMEY
Epm Marketing - EAN : 3540139871340
Édition papier
EAN : 3540139871340
Paru le : 21 sept. 2022
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- EAN13 : 3540139871340
- Réf. éditeur : 987134
- Editeur : Epm Marketing
- Date Parution : 21 sept. 2022
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : M
- Nombre de pages : 16
- Format : H:120 mm L:140 mm E:10 mm
- Poids : 80gr
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Résumé :
BERNARD DIMEY
| CE QU’ENSEMBLE ON A VU
« On est parti te porter tous en terre / Y’avait Michel et Robert et puis moi / Après bien sûr, on est v’nu boire un verre / Et comme de juste on a tous parlé de toi / On a dit tout c’qu’on savait sur ton compte / On a payé tes ardoises en retard ».* A-t-on tout dit sur Bernard Dimey, le connaît-on vraiment ? Champenois la première moitié de sa vie (natif de Haute-Marne, il fait l’École normale de Troyes et démissionne de son poste d’instituteur au bout d’une demi-journée), citoyen de la Butte le restant de ses jours (il dira être né place du Tertre à vingt-cinq ans), il en fut le dernier des chansonniers, de la trempe des Bruant, Couté, Rictus, Carco et Mac Orlan. Du cercle des poètes disparus, il est un des rares à pouvoir prétendre à une part d’éternité. Mieux encore, il ne cesse de grandir en nous, sans que forcément nous le sachions, prenant chaque fois le timbre d’autres voix. Même quand on oublie de le créditer, écoutez-bien, c’est du Dimey...
On sait que la poésie, quand elle se mue en chanson, qu’elle en épouse les formes, convole en de justes notes, se conserve mieux. Comme les bestioles dans le formol, les prunes ou les poires dans l’eau-de-vie. Mais, si nombre de chansons se sont estompées dans nos mémoires, celles de Bernard Dimey, non. À croire qu’elles sont d’une toute autre alchimie.
Dans les verres-éprouvettes du poète, dans ses vers aussi, il y a foule et faune de gens. Ça sent la vie, ça sent l’amour, même tarifé, ça sent l’ivresse des grands crus même quand tourne le vin, ça sent l’espoir et le désespoir, ça sent « Les grands oiseaux qui s’amusent / À glisser l’aile sous le vent. »** Ça sent le naturel, pas le traficoté pour faire joli ou pour flatter. Tout y est peint aux couleurs de l’humain, du sensible, de cette vie qui grouille.
À Montmartre ou à Mouffetard, il n’est pas rare de le voir, parfois sur une minuscule scène à les déclamer, plus souvent assis à une table, à écluser des pots et s’élancer dans de longues conversations tout en continuant d’écrire, avec une facilité déconcertante, sans jamais regarder courir son crayon sur le papier. Son commerce de chansons est complice de celui des limonadiers, lui le fournisseur de vers en gros et au détail. Le zinc et les tables de bistrots sont son bureau, ses copies tachées d’émotions, maculées de traces de pinard. « Si tu me payes un verre... » a-t-il écrit. On lui en paye, il s’en offre, d’autres trinqueront à son éternel souvenir.
Son premier et plus sûr repaire est à la taverne d’Attilio, Le Pichet du Tertre, plus un endroit de rencontres qu’un cabaret. Gentil et d’un foutu charisme, il y propose ses chansons à qui veut les musiquer, les chanter. On y monte s’approvisionner comme on va chercher sa came. On sait la raison sociale et l’adresse, qu’on se refile de confiance. Vers et verres s’échangent sur la table. Les clients ont pour nom Charles Aznavour, Patachou, Mouloudji, Jean-Claude Pascal, Juliette Gréco, Henri Salva