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Cahiers Du Cinema N°738 Jordan Peele Novembre 2017
Cahiers Cinema - EAN : 9782377160020
Édition papier
EAN : 9782377160020
Paru le : 1 nov. 2017
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- EAN13 : 9782377160020
- Réf. éditeur : 978237716002
- Editeur : Cahiers Cinema
- Date Parution : 1 nov. 2017
- Disponibilite : Epuisé
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 94
- Format : H:270 mm L:200 mm E:6 mm
- Poids : 233gr
- Résumé : Depuis la découverte du jubilatoire Get Out, Les cahiers du cinéma voulait faire un entretien avec son réalisateur Jordan Peele pour honorer la révélation de l'année. Célèbre aux États-Unis pour son duo comique Key & Peele, il reste ici inconnu': qui est Jordan Peele'' Cette question se double d'une autre interrogation à l'heure du triomphe de Moonlight de Barry Jenkins': pourquoi les films réalisés par des cinéastes noirs américains sont-ils si méconnus en France, et au fond ghettoïsés'' Évidemment il y a Shaft, Spike Lee et les chefs-d'oeuvre de Melvin Van Peebles et Charles Burnett. Mais les autres rejoignent vite une histoire connue des seuls spécialistes et peinent à intégrer l'histoire officielle (qui supposerait publications, éditions DVD, programmations et célébrations). Combien de films réalisés par des cinéastes noirs américains dans les vidéothèques''Les cahiers du cinéma ont préféré parler des cinéastes noirs américains plutôt que du « cinéma noir américain », notion qui revient trop souvent à parler de films réalisés par des Blancs (par exemple la majeure partie de la Blaxploitation). Ce n'est pas une question de droit (cf. la polémique sectaire pour savoir si Kathryn Bigelow avait le « droit » de filmer Detroit), car aucun groupe n'a le droit de préempter un sujet et de l'interdire à d'autres. Mais c'est une question de justice': les cinéastes noirs américains n'occupent pas la place qu'ils méritent. Peu de films sont disponibles en France. Mais deux choses ont changé la donne. Le travail remarquable d'universitaires et d'éditeurs américains a permis de faire resurgir des films récemment. L'an passé, Kino Lorber a sorti un coffret de race movies (ces films des années 20-40 destinés au public noir) donnant notamment accès aux films d'Oscar Micheaux, et Milestone a révélé le merveilleux Losing Ground de Kathleen Collins. En février dernier, le programme « One Way or Another': Black Women's Cinema, 1970-1991 » a révélé au BAM (New York) l'importance de réalisatrices oubliées. Au même moment à Paris, le programme « L.A. Rebellion », ce mouvement né à UCLA dans les années 70, a atterri au Cinéma du réel, accompagné d'une rétrospective Hailé Gerima au Jeu de Paume (Cahiers n°'732). Par ailleurs Internet a changé l'accès aux films': il est impossible de faire comme si. Les vannes s'ouvrent mois après mois. Certains films sont sur YouTube, d'autres téléchargeables sur Worldscinema ou Surrealmoviez. Devant la niveau des films, la question se pose forcément': comment ne sont-ils pas plus connus'' Sait-on par exemple que Gordon Parks avant Shaft a réalisé un film digne de Kazan, The Learning Tree (1969)'' L'âge d'or des années 70 excède le terme de Blaxploitation': Top of the Heap évoque Les flics ne dorment pas la nuit et The Spook Who sat by the Door fait passer pour des bluettes les films les plus engagés d'aujourd'hui. Le malheur est que beaucoup de films n'ont pas été vus, que leurs auteurs se sont arrêtés après un ou deux films. Cette histoire est un champ de ruines. Il y a beaucoup de films, mais peu d'oeuvres. Christopher Saint-John n'a réalisé que Top of the Heap, Ivan Dixon n'a plus rien fait après The Spook. Beaucoup sont découragés par l'échec, ou pas aidés par un système qui ne leur donne pas de place. Et la plupart de ceux qui veulent intégrer le système perdent leur âme. Parfois un destin tragique s'en mêle': Kathleen Collins meurt quelques années après Losing Ground, Marlon Riggs (Tongues Untied) disparaît à 37 ans. Pour plein de raisons, de nombreux cinéastes n'ont pas eu la possibilité de construire une oeuvre. Mais cela forme une histoire. Ce dossier n'est pas une ghettoïsation des cinéastes noirs américains mais l'occasion de donner leur place à des films invisibles et d'ouvrir -'définitivement'- une porte.