Capriccio

Symetrie - EAN : 9790231807820
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Édition papier

EAN : 9790231807820

Paru le : 1 août 2015

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  • EAN13 : 9790231807820
  • Réf. éditeur : SYM-0782-0
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 août 2015
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 10
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:2 mm
  • Poids : 60gr
  • Résumé : Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.

    Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.
  • Biographie : Cette édition de l’œuvre intitulée Capriccio, composée autour de 1800, se fonde sur les manuscrits Ms 12077 et 2496 de la Bibliothèque nationale de France. Le second manuscrit correspond en fait à un recueil intitulé Practische Beispiele [Exemples pratiques] et composé de 24 morceaux pour piano avec texte explicatif. Capriccio en est le no 7.

    Cette œuvre fut écrite à une période où Reicha expérimentait de nouvelles idées de composition. Dans Practische Beispiele, on trouve par exemple une fantaisie qui n’utilise que les trois notes de l’accord parfait de mi majeur, ainsi que deux morceaux, les nos 6 et 12, dans lesquels douze des touches noires doivent être accordées un demi-ton plus bas afin de permettre la répétition rapide d’une même note ou de faire des superpositions de notes identiques. Dans le no 12, la portée inférieure est écrite en fa majeur et la portée supérieure, contenant les notes modifiées, a une armature de cinq dièses, suggérant si majeur ou sol dièse mineur, mais produisant seulement, en réalité, les notes de la gamme de do majeur.

    Capriccio fait partie de ces expériences. On note en particulier, ce qui est peu habituel pour l’époque, les changements fréquents de métrique avec l’alternance de mesures paires et impaires (3/4 à 4/4), que Reicha nous invite à envisager aussi bien comme une seule mesure composée que comme deux mesures consécutives. On retrouve ce type d’enchaînements dans le no 3 des Practische Beispiele, appelé Mesure composée, où toutes les mesures sont à 5/8, composées de 3/8 + 2/8.

    Capriccio est par ailleurs marqué par une écriture harmonique particulièrement audacieuse ayant fréquement recours à des modulations qui mènent à des résolutions dans des tonalités éloignées. Reicha précise son intention dans son commentaire sur l’œuvre : « La cadence à la dominante, et invariablement à la dominante, est déjà si usée que l’on peut presque toujours deviner à l’avance le chemin qui mène à elle. » Et à propos de la première cadence du morceau, concluant en fa dièse majeur un passage commencé en ré mineur, Reicha précise : « Cette tournure est singulière, mais pas contre-nature. »

    Michael Bulley
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