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Car c'est moy que je peins
Conference - EAN : 9791097497705
Édition papier
EAN : 9791097497705
Paru le : 18 avr. 2025
95,00 €
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- EAN13 : 9791097497705
- Collection : CHOSES HUMAINES
- Editeur : Conference
- Date Parution : 18 avr. 2025
- Disponibilite : Pas encore paru
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 2096
- Format : H:150 mm L:180 mm E:232 mm
- Poids : 0gr
- Résumé : Depuis leur donation par Horace Vernet, en 1826, la ville d’Avignon conserve, dans son fonds patrimonial (aujourd’hui la bibliothèque Livrée Ceccano), quatre registres manuscrits du « livre de raison » du peintre Joseph Vernet et de son épouse Virginia Parker, soit plus de 1000 pages d’ « écrits ordinaires », non destinés à la publication, et contenant les informations nécessaires à la gestion de la vie familiale et professionnelle d’un père de famille et d’un peintre de renommée internationale (livre de comptes, carnet d’adresses, liste de commandes de tableaux, recettes de peinture, recettes médicales etc.). Il s’agit de l’un des rares livres de raison d’artiste français du XVIIIe siècle conservé, avec ceux, beaucoup plus succincts, de Jacques-Charles Dutillieu et de Louis Lagrenée. À travers ce document à usage personnel, se dessine un portrait du peintre bien différent, et bien plus « vrai » que celui que l’artiste ou le biographe peut dresser dans des mémoires, des biographies ou même des journaux. L’étude des comptes domestiques (tenus par Vernet dans 3 des 4 manuscrits, et par sa femme Virginia Parker dans le 4e) permet ainsi d’envisager l’évolution de sa condition sociale, à travers les habitudes alimentaires, vestimentaires, ou les loisirs. La comptabilité professionnelle rend compte en revanche de son extraordinaire succès commercial et de l’engouement croissant pour la peinture de paysage en France et en Europe au XVIIIe s. L’examen du carnet d’adresses nous renseigne de manière précise sur les réseaux de sociabilité de l’artiste, qui conditionnent la production et la vente de ses tableaux, et sur lesquels repose en grande partie son succès. Le livre de commandes, quant à lui, permet de documenter ses œuvres et de comprendre ses choix esthétiques et ses méthodes de travail. Comptabilité, commandes, adresses, recettes de peinture et de médecine, toutes ces « rubriques » sont en fait mêlées dans le manuscrit qui, en revanche, adopte un développement chronologique, avec de fréquents récapitulatifs et retours en arrière. L’intérêt de ce livre de raison va bien au-delà de la reconstruction de la vie et de l’œuvre du peintre de la série des Ports de France de Louis XV. La richesse et la complexité du livre de raison (mis en rapport avec la correspondance de l’artiste et de ses contemporains) offre une opportunité unique d’étudier un artiste et ses réseaux, sous les angles de l’histoire économique, de l’histoire de la famille ou de l’intime. Mais aussi et surtout sous l’angle de l’histoire matérielle. Il contient en effet toute la comptabilité domestique (nourriture, logement, habillement…) et professionnelle (matériaux du dessin et de la peinture…) et permet d’envisager le développement de la carrière de l’artiste et l’évolution de sa condition sociale dans une perspective braudélienne d’économie du quotidien. Le livre de raison offre aussi l’occasion d’étudier le rapport entre l’art, le marché et la critique d’art, et de s’interroger sur les nouvelles voies de la réussite sociale au XVIIIe siècle. Le travail effectué par l’auteur est une retranscription de la totalité du manuscrit et la rédaction de l’appareil critique afin de référencer personnages (clients, fournisseurs, assistants, collègues, parentèle…) et objets (tableaux, dessins et estampes réalisés, biens mobiliers et en particulier vestimentaires, alimentation…). Il comprend également une longue introduction. Elle est constituée, d’une part, par l’analyse du texte : description matérielle du manuscrit, étude du livre de raison du peintre (et de ses deux scripteurs, Joseph Vernet et Virginia Parker) dans le contexte des écrits du for privé et historiographie. Et d’autre part, de l’examen et de l’interprétation de son contenu : étude de la vie privée (la famille et les espaces de la sphère privée), des cercles de sociabilité, de l’activité artistique et de la gestion professionnelle. L’ouvrage, qui est aussi la première grande monographie sur l’artiste depuis la publication du catalogue raisonné des peintures par Florence Ingersoll-Smouse en 1926, est doté d’annexes (transcriptions de documents d’archives inédits…), d’un lexique italien-français, d’une importante bibliographie, d’un index onomastique et topographique et de nombreuses illustrations (130) en couleurs et en noir et blanc qui permettent au lecteur d’apprécier la qualité de la production picturale et graphique de Vernet, l’un des artistes majeurs du XVIIIe français. Sont ainsi reproduits les dessins inédits d’un petit carnet de notes et de croquis tenu par Joseph Vernet et Virginia Parker, conservé à la Bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art : les dessins documentent le travail d’élaboration de plusieurs tableaux, dont la série des Ports de France et les notes préparant la rédaction du livre de raison.