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Cauchemars sur le club Diogène (1886-1889)
Malpertuis - EAN : 9782917035276
Édition papier
EAN : 9782917035276
Paru le : 1 janv. 2013
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- EAN13 : 9782917035276
- Réf. éditeur : 23
- Collection : ABSINTHES
- Editeur : Malpertuis
- Date Parution : 1 janv. 2013
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 380
- Format : H:234 mm L:156 mm E:20 mm
- Poids : 533gr
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Résumé :
« Ainsi c’est toi, dit calmement le Russe. Tu as osé pénétrer ici avant même d’être des nôtres ? Tu vas regretter ton audace, Prétendant. »
L’autre ne bronchait pas, comme une grande marionnette élégante, attendant le bon moment pour se mettre en branle.
« Tu crois qu’on va donner la place de Lison à un chapardeur de culotte et de mouchoir ? Il te faudrait bien d’autres preuves, pour mériter le droit d’être le septième membre du club Diogène. Je te le dis, ce ne sera pas toi. »
L’autre ne répondit rien. Excédé, Fédor reprit :
« Je vais donc, sans ton accord, t’attraper, te maîtriser, te ligoter et te refiler à Monsieur, qui pourra te renvoyer à tes limbes. La seule Succession à laquelle tu auras droit, ce sera celle de mes poings sur ta tronche. »
Le Prétendant, bien que d’une carrure moindre, dominait Fédor d’une quasi tête, mais sa figure demeurait résolument retirée dans les discrétions d’un haut col de manteau et d’un chapeau Lafayette.
« Que la lumière soit ! » cria Fédor en lançant son chandelier.
Toujours en deuil, le club Diogène n’acceptera qu’à contrecœur un remplaçant à Lison, et celui-ci devra faire sa place au cours de ces quatorze nouvelles aventures. Le lecteur apprendra, pour son plus grand profit, qu’il ne vaut mieux pas pousser des portes noires ouvrant sur des églises inachevées, ni sauver des matrones tziganes qui vous lisent un avenir dont vous vous seriez bien passés. Dans ce troisième volume, les cadavres sont parfumés, les démons sèment des crottes sur les escaliers et une secte de castrats russes envahit Paris. Vayec, quant à lui, joue à disparaître.
Enfin, l’heure est aux fantômes. Nul suaire, nulle spectralité, mais des bagnards d’outre-tombe, une lettre, une île au trésor, et un effarant livre de comptes. C’est le passé du club Diogène qui commence à revenir le hanter, et à le guider dans les dédales du Paris infernal... -
Biographie :
À deux jours près, Stéphane Mouret et Jérôme Sorre étaient jumeaux. Le premier ne manque d’ailleurs jamais de faire valoir au second, en cas de dispute fondamentale, au sujet par exemple de l’emplacement d’une virgule dans un de leurs textes, le respect que l’on doit à un aîné, et tant pis si ce n’est que de quarante-huit heures.
Après avoir donc sympathisé en gazouillant doctement à la maternité de Vesoul – ils s’en souviennent encore, avec de grands éclats de rire… –, ils ne manquèrent pas, onze ans plus tard, de se reconnaître lorsqu’ils se retrouvèrent au collège. Jusqu’à la fin de la Terminale, ces deux-là devaient partager la même classe, les mêmes lectures, et éventuellement les mêmes amours. Pendant toutes ces années ils donnèrent les signes extérieurs de la plus saine normalité qui soit, cependant que dans les pages qu’ils noircissaient chez eux et se refilaient bien sûr pour lecture, ils aimaient à flirter avec les idées sexy de la folie et de la mort.
Vint le temps de la fac, qui les envoya à Besançon, l’un pour faire indigestion des Codes civil et pénal, l’autre pour se torturer de morphologie grecque et rêver en latin des messes noires qu’il ne célébrerait pas. Ce fut au cours d’un soir de ces années-là, dans une mansarde presque poétique, qu’ils créèrent en quelques heures le club Diogène.
Aujourd’hui ces Montaigne et La Boétie d’une espèce moins recommandable ont atteint la trentaine. L’un est devenu intendant, l’autre prof de lettres ; heureusement, ils ne travaillent pas dans le même établissement. Mariés, pères de famille, ils sont les premiers à enrager d’être aussi respectables. Ils mettent un point d’honneur à prendre le temps tout de même de déprimer à l’occasion, parce que c’est bon pour la santé, pour l’esprit. Ils écoutent presque la même musique (Mark Lanegan et Nine Inch Nails), ils adorent presque les mêmes films (Sin City et Le Labyrinthe de Pan), mais l’un joue aux échecs quand l’autre sort son VTT. Si rien ne semble davantage s’opposer que l’inessoufflable cycle de neurasthenic-fantasy qu’écrit Jérôme Sorre et les indénombrables miettes de textes que sème Stéphane Mouret, le club Diogène, toutefois, continue à les réunir et à les faire rire, et, tout cynique qu’il prétend être, ce Club est même devenu une des formes privilégiées qu’a prise leur amitié… fantastique, bien sûr.