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Résumé :
"P.-S. : J'espère que vous trouverez le temps de me répondre." Ainsi s'achève le message que le narrateur de Cher monsieur Kawabata s'obstine à vouloir adresser au grand écrivain japonais qui se donna la mort en 1972. Comme une bouteille à la mer, ce récit évoque une enfance dans un village de la montagne maronite où la violence des vendettas familiales se nourrit des peurs ancestrales pesant sur une existence bornée, ainsi que les rêves de justice de toute une génération dévoyée dans la férocité de la guerre civile libanaise et la solitude d'un homme croisant la mort qui l'attend. Dans cette correspondance prétexte avec le prix Nobel japonais, initiateur d'une recherche inquiète entre tradition et modernité, Rachid El-Daïf explore brillamment les voies de l'autofiction, éclairant son écriture, volontiers tragique, de pages qui pourraient être comiques n'était leur ironie grinçante. Cette autodérision, qui est aussi tendresse amère pour un passé reconstitué, est la marque certaine d'une maturité romanesque qui consacre le talent d'un écrivain désormais internationalement reconnu comme une des voix singulières de la littérature arabe actuelle.
Biographie :
Yves Gonzalez-Quijano est maître de conférence en littérature arabe à l'université de Lyon II et chercheur à l'Institut français du Proche-Orient. Il a traduit un certain nombre d'auteurs arabes en français, notamment Mahmoud Darwich, Hanan El-Cheikh et Sonallah Ibrahim. Depuis de nombreuses années, il anime sur Internet un blog dédié à la culture et aux politiques arabes : www.cpa.hypotheses.org.
En 2012, Actes Sud / Sindbad a publié «Arabités numériques. Le Printemps du web arabe».