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Cinq Poèmes d’Apollinaire
Symetrie - EAN : 9790231807448
Édition papier
EAN : 9790231807448
Paru le : 1 févr. 2015
12,00 €
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Disponible
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- EAN13 : 9790231807448
- Réf. éditeur : SYM-0744-8
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 févr. 2015
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 16
- Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
- Poids : 65gr
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Résumé :
La poésie d’Apollinaire – comme celle de Verlaine – est presque toute déjà musique : comment ne tenterait-elle pas un musicien ? Mais justement, cette attirance doit le mettre en garde ; ce qui chez elle est vertu, chez lui peut tourner, s’affadir, pis encore, s’aigrir. Céder à la « chanson », pour une « mélodie », ce n’est pas déchoir ; mais à la « chansonnette », je ne sais… Dans Apollinaire, comme dans Verlaine, le compositeur devra surveiller ses élans (d’oreille, plus encore que de cœur) et se méfier du pléonasme. « La rose flotte au fil de l’eau » : que voulez-vous ajouter à ce vers sans poids ni pose ? Tout au plus peut-on le « dire », le plus humblement du monde, en en réservant l’effet magique, qui ne naîtra presque jamais des notes, toujours des mots.
Ces précautions ne sont pas oratoires : j’ai beaucoup hésité à « musiquer » Apollinaire, que je savais par cœur à quinze ans. Et de découvrir les uns après les autres tant de compositeurs ayant puisé à cette source inexhaustible – ne serait-ce que l’énorme catalogue de Poulenc – me confortait dans ma crainte, me signifiait à nouveau que nous avons peut-être tort de mettre de la musique, comme disait à peu près Hugo, au long de vers qui n’ont pas besoin de nous pour chanter.
J’y suis pourtant venu, à mon tour, et je sais quel a été le déclic : c’est, en relisant pour de bon ces poèmes (car la mémoire les use, il faut un jour les redécouvrir), d’avoir perçu, entre tel et tel, un fil mystérieux, dessinant quelque chose comme un parcours, je ne veux pas dire un récit. De ce lien secret est né ce petit cycle. J’emploie ce mot à dessein, de préférence au mot recueil : si fort que je puisse aimer vingt autres poèmes d’Apollinaire, aucun ne s’y pourrait glisser sans en rompre la cohérence, le climat de mélancolie et de regret.
Guy Sacre
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Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.