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Cinq Préludes
Symetrie - EAN : 9790231807547
Édition papier
EAN : 9790231807547
Paru le : 13 avr. 2015
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- EAN13 : 9790231807547
- Réf. éditeur : SYM-0754-7
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 13 avr. 2015
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 11
- Format : H:297 mm L:210 mm E:2 mm
- Poids : 60gr
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Résumé :
J’ai composé ces préludes à l’intention de mon ami Charles Lavaud, qui joue Mompou avec une rare et émouvante connivence. Il ne s’agit nullement d’un ajout – variante ou repentir – à mes Vingt-quatre Préludes parus chez Durand (1993). Les vingt-quatre, comme l’avoue d’emblée leur nombre, consacré depuis Bach, se voulaient un hommage recommencé à la déesse Tonalité, dont je n’ai jamais abandonné les autels, quoi qu’on pense des aromates que j’y brûle. Ces cinq nouveaux préludes seraient plutôt l’écho de mon propre attachement à Federico Mompou, à sa musique où je me reconnais comme dans un terroir natal, ou mieux une famille. Avec celle de Milhaud, elle a nourri la mienne, et le premier venu le sent d’emblée. Milhaud m’a conforté dans l’idée qu’une harmonie est encore plus tonale, et colorée, si elle mêle adroitement les tons, alors que l’atonal est gris comme la cendre et ennuyeux comme le désert ; et Mompou dans ces deux autres certitudes : rien ne chante plus vrai, plus juste, qu’une chanson enfantine, et rien ne cause aux sens une alerte plus vive que la brièveté (je n’ai pas dit : la simplicité).
Ce petit cycle doit être pris dans son ensemble, et dans l’ordre indiqué. C’est par allusion à l’un des Préludes de Mompou que j’ai mis, entre parenthèses, un titre à l’un des miens ; c’est à un de ses Charmes que j’emprunte cette indication troublante, « lent, en apparence », qui me semble aujourd’hui la clé de bien des musiques – et des êtres – que j’aime.
Guy Sacre -
Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.