COLLECTIONS D'ARTISTES, DE RUBENS À KOONS.

La collection d'artiste, rythmée et structurée par le développement et l'affirmation d'un tempérament singulier, est-elle le reflet d'un artiste en tant que tel ? Sa créativité lui est-elle assujettie ? Plusieurs lectures sont possibles, tant du point de vue de la formation de l'identité de l'artiste que de l'émulation qu'il y trouve. En tant que répertoire visuel et support de réflexion critique, la collection constitue l'instrumentarium de son laboratoire, impossible à cartographier, composé de tableaux, dessins et œuvres multiples (gravures, lithographies, photographies ou, plus récemment, reproductions multimédias), qu'il peut étudier ou réemployer, et dont l'authenticité importe peu. L'important est ce que son imagination retient et transforme, les idées et les solutions à des problèmes compositionnels ou formels qu'il y puise, dans un mouvement de continuité-rupture. Elle confère aussi en retour du prestige à l'artiste, dans une sorte de projection mutuelle, jouant une part importante dans le processus conduisant à sa mythification.
- Prix Montherlant décerné par l'Académie des Beaux-Arts pour un précédent ouvrage "Portraits de Société XIXe – XXe siècle"
- Prix Second Empire de la Fondation Napoléon pour "Le style Second Empire. Architecture, décors et art de vivre".