Cyberdjihadisme : quand internet repousse les frontières du champ de bataille

Dans leur guerre contre les démocraties et les valeurs occidentales, Internet représente une arme de prédilection pour les combattants islamistes les plus radicaux. Champ de bataille à part entière, le Web et ses divers outils - comme les réseaux sociaux ou applications de messagerie - sont avant tout vecteurs de communication, de propagande et de recrutement pour les djihadistes. Internet participe également au financement des organisations djihadistes et pourrait, demain, être directement mis à profit pour frapper leurs adversaires, conférant ainsi une réalité au cyberterrorisme le plus dévastateur.

Si le cyberdjihadisme inquiète légitimement médias et services de renseignement, il n'a, paradoxalement, jamais fait l'objet d'une tentative d'analyse globale, que celle-ci porte sur sa genèse, ses évolutions passées et à venir, ou encore sur les dangers que fait planer l'activisme islamiste se déployant sur Internet. Sans prétendre à l'exhaustivité quant à un phénomène aussi diffus qu'évolutif, le présent ouvrage se propose de replacer le cyberdjjihadisme dans sa profondeur historique, avant d'évaluer les menaces qu'il représente et, enfin, d'avancer un ensemble de réponses permettant de le combattre sur son propre terrain.

Matthieu CREUX est un spécialiste de l’influence et de la mobilisation sur Internet. Ancien élève de Sciences Po Paris dont il fut membre du conseil de direction, et après plusieurs expériences comme consultant chez Ernst & Young et Havas Paris, Matthieu Creux fut chargé de mission au sein du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur de 2007 à 2010. En 2010, il crée Avisa Partners, aujourd’hui l’un des plus gros cabinets d’intelligence économique français, qu’il préside toujours. À titre personnel, pour de grandes entreprises ou des États, il intervient essentiellement sur des problématiques d’activisme et de contre-activisme ou sur des opérations de lutte contre l’hostilité et la criminalité sur Internet (contrefaçon, piratage en ligne, harcèlement, radicalisme politique et religieux...).