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D'Architectures n°319 : Défigurée dans l'indifférence - Septembre 2024
D Architecture - EAN : 3663322130267
Édition papier
EAN : 3663322130267
Paru le : 10 sept. 2024
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- EAN13 : 3663322130267
- Editeur : D Architecture
- Date Parution : 10 sept. 2024
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : M
- Nombre de pages : 100
- Format : H:300 mm L:230 mm E:8 mm
- Poids : 510gr
- Résumé : C’est dans une indifférence à laquelle nous sommes malheureusement habitués qu’une atteinte massive au patrimoine est engagée : sous couvert de plan « Climat », une grande partie de notre bâti ordinaire est en train d’être encapsulé sous une couche de polystyrène, et ce, au mépris non seulement de ses qualités architecturales – si humbles soient-elles – mais surtout des qualités thermiques inhérentes qui sont propres à chaque type de construction. Précisons que cette catastrophe annoncée se fait avec l’assentiment de l’ensemble de la classe politique, qui pour une fois, dans un rare consensus, partage une totale acculturation à l’architecture, notamment au patrimoine du XXe siècle. Cette même ignorance qui conduit encore aujourd’hui aux démolitions absurdes menées par l’ANRU1. Sous prétexte de coefficients de performance associés à des normes à atteindre pour obtenir des subventions ou tout simplement une autorisation de construire, une course à la consommation de produits issus de la pétrochimie, non pérennes et non recyclables, est lancée.Si l’instauration du DPE (diagnostic de performance énergétique) est un progrès significatif pour lutter contre les passoires thermiques, son application conduit souvent à des aberrations. Il est en effet conçu pour s’appliquer à un modèle-type simplifié qui se heurte à toute la diversité des architectures existantes. Le culte de la performance, si bien dénoncé par Olivier Hamant2, conduit ainsi à des investissements colossaux de rénovation alors que l’on peut souvent dépenser beaucoup moins en atteignant l’essentiel des objectifs pour un bilan carbone bien meilleur, en consommant moins de ressources par exemple, voire davantage si on travaille aussi sur les comportements des habitants3. Mais surtout, ces interventions plus légères permettent de préserver les qualités patrimoniales du bâti. La complexité et la subtilité des exemples que nous montrons dans ce dossier de rentrée prouvent une fois de plus qu’on ne peut pas appliquer globalement de solutions au parc immobilier, mais que chaque cas est spécifique et doit faire l’objet d’une étude qui, elle, sera globale. Qui d’autre que le couple architecte-ingénieur a les compétences pour le faire ?