Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
D'un sensible l'autre
SFP - EAN : 9782711650989
Édition papier
EAN : 9782711650989
Paru le : 24 févr. 2022
11,00 €
10,43 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782711650989
- Collection : BULLETIN SFP
- Editeur : SFP
- Date Parution : 24 févr. 2022
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Format : H:240 mm L:155 mm E:4 mm
- Poids : 102gr
-
Résumé :
On partira d’une représentation qui, sous diverses formes, a dominé une part importante de la philosophie du XXe siècle : celle de « la fin des arrière-mondes ». On essaiera de comprendre comment la récession du désir d’évasion en direction de quelque chose qui serait désigné comme suprasensible n’a pas reconduit la philosophie contemporaine, tant s’en faut, vers une prise en compte du sensible comme tel. La philosophie contemporaine, dans l’ensemble, certes, ne raisonne plus en termes d’opposition entre un sensible et un suprasensible et ne se donne plus comme tâche prioritaire le passage de l’un à l’autre, mais on peut avoir l’impression que, en perdant le sens du suprasensible, elle a perdu celui du sensible aussi.
Pour essayer d’en comprendre les raisons, on reviendra sur la fameuse fable nietzschéenne du Crépuscule des idoles et on proposera diverses interprétations de la fin du « platonisme » que, apparemment, il faudrait diagnostiquer à sa lumière. On discutera si cette fin, ainsi que ceux qui l’ont thématisée ont pu parfois le croire, doit être interprétée comme un retournement ou comme un renversement, ou bien si ce motif n’offre pas d’autres possibilités : si sortir du platonisme ne consiste pas en autre chose que le renverser.
La représentation d’une telle sortie n’est cependant possible que si l’on parvient à la juste appréhension de ce dont on serait censé sortir ou être déjà sorti. On rouvrira donc la question de la constitution platonisante du rapport métaphysique au sensible – ce qui conduira aussi bien à faire réentendre l’ambiguïté et la tension inhérentes à la notion de métaphysique, quelque peu étouffées aujourd’hui. Plutôt que d’y voir une pure et simple occultation du sensible, on y reconnaîtra une façon de prendre en charge la réalité du sensible et, en fait, l’invention même de ce sensible comme tel. On mettra en lumière, à cet égard, un double mouvement : comment la métaphorisation métaphysique du sensible est indissociable de sa constitution en genre unifié par le moyen d’une synecdoque. À partir de là, on pourra réfléchir sur les différentes façons dont le sensible, plutôt que de voir sa réalité s’effacer avec la métaphore métaphysique qui l’avait produit au profit d’une « métaphysique sans métaphore », ce rêve constitutif de la philosophie moderne, peut aujourd’hui être remis en jeu dans sa diversité, en déplaçant les leviers mêmes actionnés par le platonisme pour le constituer.