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Dans l'ombre de la lumière
Actes Sud - EAN : 9782330028534
Édition papier
EAN : 9782330028534
Paru le : 2 avr. 2014
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- EAN13 : 9782330028534
- Réf. éditeur : 353737
- Collection : LITTERATURE FRA
- Editeur : Actes Sud
- Date Parution : 2 avr. 2014
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 320
- Format : H:176 mm L:111 mm E:20 mm
- Poids : 206gr
- Résumé : Il existe, dans la vie de saint Augustin, une immense part d'ombre : celle où se tient Elissa, qui partagea sa foi manichéenne, fut sa concubine, donna naissance à son fils, fut écartée de sa vie. Vingt-cinq ans après leur première rencontre, depuis Carthage, elle observe l'ascension (et déchiffre les revirements) de cet irremplaçable "disparu".
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Biographie :
Née en 1932 à Bizerte (Tunisie), Claude Pujade-Renaud a étudié la danse contemporaine à Paris, Londres et New York (école de Martha Graham). Danseuse, chorégraphe et enseignante, elle a contribué à la diffusion de la danse moderne américaine en France.
À l'âge de quarante ans, elle se tourne vers l'écriture, avec le soutien de son compagnon et écrivain Daniel Zimmermann. Elle publie son premier roman «La Ventriloque» aux éditions des Femmes en 1978 et crée avec lui la revue «Nouvelles Nouvelles» de 1985 à 1992.
Ensemble, ils publient en 1995 aux éditions Julliard, «Les Écritures mêlées», un livre écrit à quatre mains.
On retrouve dans les romans et nouvelles de Claude Pujade-Renaud, les thèmes de la création, notamment à travers la danse, la relation au corps, le deuil et la mémoire, ainsi que la présence forte des femmes.
Claude Pujade-Renaud a été distinguée par de nombreux prix littéraires dont le prix Goncourt des lycéens pour «Belle mère »en 1994, le prix de L'Écrit intime pour «Le Sas de l'absence »en 1998, le prix Poncetton de la Société des gens de lettres en 2004 pour «Chers disparus» et le prix du roman historique des Rendez-vous de l'histoire de Blois en 2013 pour «Dans l'ombre de la lumière.»
Elle est décédée dans la nuit du 17 au 18 mai, à l'âge de 92 ans.
Son dernier roman «Tout dort paisiblement, sauf l'amour» a été publié en 2016.
La majorité de son oeuvre est publiée aux éditions Actes Sud.
"Enfant, je pressentais que flottait dans ma famille une histoire occultée. Je dévorais les livres, peut-être dans l'obscur espoir que l'un d'eux aurait le pouvoir de la faire affleurer. Aucun ne délivra la réponse. Nulle issue, sinon l'inventer moi-même, cette histoire cachée ? Mais l'aventure était trop périlleuse : durant vingt ans, j'ai dansé.
Sans doute existait-il à la fois interdit et intimation d'écrire. Une psychanalyse et la rencontre avec un écrivain, Daniel Zimmermann, lui-même aux prises avec une douloureuse histoire de filiation, ont réveillé celle qui dormait au bois dansant.
Rétrospectivement, je prends conscience que certaines de mes fictions tournent autour d'un vide initial, d'un non-dit ou d'un doute : que s'est-il passé durant la brève rencontre entre Elisabeth Farnèse et la princesse des Ursins («La Nuit la neige») ? De quoi Platon était-il « malade » lors de la mort de Socrate («Platon était malade») ? Quel est ce puits, ce trou béant d'où Jules Renard voudrait extraire une « vérité » et dans lequel finit par tomber sa propre mère («Chers disparus») ? Et bien sûr, pas plus que dans l'enfance, je ne détiens de réponse certaine et je suis donc condamnée à reconstituer à partir de bribes. À inventer.
À présent j'aurais tendance à penser que l'écrivain tient parfois dans une lignée la place du fou. Non qu'il le soit, fou - ou juste un peu ? Juste ce qui est nécessaire ? Il tenterait de dire, sous diverses mascarades, une vérité enfouie dans les oubliettes ou les poubelles de l'honorable mythologie familiale. Bien sûr, ladite famille se refuse à l'entendre, ou voudrait l'acculer au silence - à juste titre ? Plus d'autre issue pour lui qu'essayer de se faire entendre ailleurs. Tout en sachant que cette vérité demeurera, bien sûr, partielle, douteuse, distordue. Et que la question initiale demeurera sans réponse définitive. Jules Renard, dans sa« »« folie » si lucide, le dit infiniment mieux :
« La vérité que j'ai tirée de mon puits ne peut pas se dépêtrer de sa chaîne. »"
Claude Pujade-Renaud